Durant la coupe du monde si la "cerveja" (bière) coule à flots dans les foyers brésiliens, le jus de wassaï ou açaï remporte aussi tous les suffrages. En Guyane, consommé durant les repas, il l'est aussi de plus en plus à n'importe quelle heure de la journée par les brésiliens comme les guyanais.
Dans certaines familles, les regroupements à l'occasion des matchs ne se font jamais sans le jus de wassaï. Un rituel qui revêt un sens profond quand le Brésil joue souligne Guy "C'est une boisson que j'adore, j'en consomme très régulièrement mais boire ce jus durant cette coupe du Monde au Brésil, c'est comme être en communion avec nos voisins brésiliens". Un lyrisme repris par son épouse Célestine : "Je savoure ce jus, il me donne de la force aussi bien physique que spirituelle". Un enthousiasme que partage leurs amis au point d'en avoir fait le rituel de ce mondial. Un prétexte heureux pour se réunir, échanger et commenter cette coupe du monde tout simplement autour d'un verre de wassaï.
Le reportage de Frédéric Larzabal sur la fabrication du jus de wassaï
C'est un aliment qui attire par son originalité, en de biens nombreux points : un jus de fruit à la texture épaisse et onctueuse qui se mange au lieu de se boire, un goût ni salé ni sucré rappelant l'amertume d'un fruit vert, et une couleur violette unique. D’autre part il est riche en éléments vertueux pour l'organisme (lipides de bonne qualité, tel l'acide oléique, nombreux minéraux et anti-oxydants).
Extrait du mémoire de master de Pauline Laval
"La filière des fruits du palmier wassaï (Euterpe oleracea) dans la région du bas Oyapock,
frontière entre la Guyane française et l’Amapá (Brésil)"
http://www.ecoanthropologie.cnrs.fr/IMG/pdf/Memoire_Pauline_Laval-Filiere_Wassai-2011-FINAL.pdf
Une fabrication minutieuse
Originellement les guyanais consommaient davantage le jus de comou. Une autre graine de palmier dont il est plus facile d'extraire le jus de couleur taupe tout aussi savoureux et bon pour la santé. Le comou (Oenocarpus Bacaba Martius) est traditionnellement beaucoup consommé salé ou sucré avec du couac (semoule de manioc) et du poisson salé. Mais depuis une dizaine d'années, le wassaï très utilisé dans le nord du Brésil a pris le pas sur le comou. Avec le mélange des cultures, les guyanais ont davantage apprécié l'épais breuvage couleur pourpre. Depuis une dizaine d'années, les points de vente du jus de wassaï se multiplient. La fabrication qui reste artisanale est le plus souvent réalisée par des brésiliens avec des appareils fabriqués au Brésil.Le reportage de Frédéric Larzabal sur la fabrication du jus de wassaï
Wassaï, açaï - Euterpe oleracea
Le « wassaï », plus connu dans les pays occidentaux sous son nom brésilien « açaí », désigne à la fois un palmier : Euterpe oleracea, et son fruit, une petite drupe violette à noire, à la chair comestible. Ce fruit est consommé depuis des siècles sous forme de jus épais dans sa région d'origine, l'Amazonie. Comme de nombreux autres fruits amazoniens, tels le guarana (Paullinia cupana), l'acérola (Malpighia emarginata), le carapa (Carapa guianensis) ou la noix du Brésil (Bertholletia excelsa), le wassaï connaît ces dernières années un développement considérable sur les marchés occidentaux, notamment aux États-Unis et au Japon, où il a conquis les rayons des boissons énergétiques.C'est un aliment qui attire par son originalité, en de biens nombreux points : un jus de fruit à la texture épaisse et onctueuse qui se mange au lieu de se boire, un goût ni salé ni sucré rappelant l'amertume d'un fruit vert, et une couleur violette unique. D’autre part il est riche en éléments vertueux pour l'organisme (lipides de bonne qualité, tel l'acide oléique, nombreux minéraux et anti-oxydants).
Extrait du mémoire de master de Pauline Laval
"La filière des fruits du palmier wassaï (Euterpe oleracea) dans la région du bas Oyapock,
frontière entre la Guyane française et l’Amapá (Brésil)"
http://www.ecoanthropologie.cnrs.fr/IMG/pdf/Memoire_Pauline_Laval-Filiere_Wassai-2011-FINAL.pdf