Le bilan de la première semaine de la Coupe du Monde

Ça y est, les 32 équipes engagées dans cette Coupe du Monde ont toutes disputées leur premier match ! Entre surprises et confirmations, voici le bilan de la première journée de la phase de groupe du Mondial 2014.
Rarement une Coupe du Monde a commencé sur un tel rythme.
 
Les statistiques parlent d’elles mêmes : sur les 16 premiers matches de la Coupe du Monde, 47 buts ont été marqués. Attendues, les têtes d’affiche – Neymar, van Persie, Benzema, Messi – sont presque toutes au rendez-vous, à l’instar de la majeure partie des favoris (Allemagne,
 

Les tops

« Le football est un sport qui se joue à onze contre onze, et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne ». Bien que la sélection de Joachim Löw n’ait pas gagné de titre international depuis 1996, la citation de Gary Lineker n’a jamais semblé aussi d’actualité. Impressionnante tactiquement et collectivement, l’Allemagne a fait forte impression en anéantissant le Portugal (4-0) et confirme sa place parmi les favoris.
 
Il incarne l’espoir d’une nation. Bien qu’il n’ait pas réussi à trouver la faille face au Mexique, Neymar confirme les dispositions entrevues cette année à Barcelone. Électron libre de l’attaque auriverde, l’ancien joueur de Santos met sa percussion et sa technique au service du collectif. De bon augure pour le Brésil.
 
On les disaient « au fond du trou », vieillissant et gangrenés par des luttes d’égos. Pourtant, les Pays-Bas ont su faire taire les critiques, en atomisant l’Espagne, championne du Monde en titre. Auteur d’une saison quelconque à Manchester United, « Sa Majesté » Robin van Persie a répondu présent, en signant l’un des buts du Mondial d’une sublime tête plongeante.
 

Les flops

Drôle de début de Mondial pour le football ibérique. Tenante du titre et grandissime favorite, l’Espagne a sombré face aux Pays-Bas (1-5). Homme de base du système Del Bosque, Xavi s’est noyé au milieu de terrain, tandis qu’Iker Casillas semble accuser le poids des années. La fin d’un règne et d’une certaine idée du football ?
 
Il était attendu comme l’un des grands hommes de cette Coupe du Monde. Auréolé d’une année phénoménale sur le plan personnel, Cristiano Ronaldo fut méconnaissable, assistant impuissant à la débâcle du Portugal face à l’Allemagne. Privée de Pepe suspendu, d’Almeida et de Coentrao blessés, la sélection de Paulo Bento voit ses rêves de Mondial s’écrire désormais en pointillé.
 
Rongée par des querelles internes et des guerres intestines, la sélection du Cameroun semble plus occupée par ses primes que par son jeu. Défaits 1-0 par le Mexique et accusés par le défenseur Jean-Armel Kana-Biyik  de regrouper « d’hypocrites et de lèche-culs » auteurs de « magouilles », les Lions indomptables de Samuel Eto’o doivent reprendre du poil de la bête, à l’instar de l’Uruguay, qui a raté son match face au Costa Rica (1-3).
 

Le geste

Il avait déjà illuminé l’Euro 2012 d’une panenka de génie face à l’Angleterre. Toujours face aux Three Lions, Andrea Pirlo a réitéré. S’effaçant devant la balle d’une feinte de corps, l’Italien se joue de l’espace et du temps, pour libérer Marchisio qui ajuste Joe Hart. Quintessence du football le plus pur, le geste de Pirlo rappelle à quel point il manquera au football lorsque le temps de la retraite sera venu.
 

Le joueur

 Son club est relégué en deuxième division, après avoir fini dernier du championnat. Lui est libre de tout contrat. Pourtant, Guillermo Ochoa n’a rien de l’imposteur. Phénoménal face au Brésil, l’ancien gardien de l’AC Ajaccio a écoeuré par ses envolées et ses ballons boxées tout le pays du football. Comme un symbole, le capitaine brésilien a honoré le Mexicain à l’issue du match : « Il mérite tout notre respect ».
 

La phrase

 « On aurait pu leur en mettre cinq… Ah, on leur en a mis cinq mais on aurait pu en mettre six, sept, huit… »
 Robin van Persie, gourmand.
 

Les équipes à suivre

Qui de la France ou de la Belgique sera la meilleure équipe francophone de la Coupe du Monde ?
 
Auteur d’une prestation solide face au Honduras, les Bleus ont confirmé les bonnes dispositions entrevues lors des matches de préparation. Incontestablement, quelque chose a changé depuis le match retour des barrages qualificatifs face à l’Ukraine. Rajeunie et pétrie de talent, la sélection emmenée par Didier Deschamps pourra-t-elle tutoyer les sommets ?
 
D’aucuns les disent surcotés, d’autres les consacrent comme outsiders. Guettée, la Belgique de Marc Wilmots a répondu présent face à l’Algérie, après une entame de match peu évidente. Tétanisés par l’enjeu et l’ambiance, les « Diables rouges » ont fait preuve de caractère en renversant la rencontre en deuxième mi-temps, grâce à deux joueurs venus du banc (Mertens et Fellaini).
 

Et à part ça ?

 Le spray indiquant la distance des murs a fait forte impression, à l’instar de la « Goal-Line Technology » ayant permis de valider le deuxième but de l’équipe de France face au Honduras. Par ailleurs, Manaus nous a appris qu’une pelouse pouvait être repeinte en vert, tandis que la cérémonie d’ouverture fut vite oubliée.
 
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