James Rodriguez peut-il faire chuter le Brésil ?

C’est l’homme du début du Mondial. À 22 ans, James Rodriguez entre dans la catégorie des grands joueurs, en ayant mené la Colombie jusqu’en quart de finale. Face au Brésil, le milieu offensif de l’AS Monaco a tout pour confirmer son état de grâce.
Pour nombre d’observateurs, la Colombie se posait en outsider crédible pour la Coupe du Monde au Brésil. Solide défensivement, les « Cafeteros » paraissaient surtout intraitables en attaque. Un nom revenait sur toutes les lèvres : Falcao.
 
Terreur des surfaces en Liga, l’attaquant de l’AS Monaco ne participe pas à la Coupe du Monde. Insuffisamment remis d’une rupture des ligaments croisés, Falcao a laissé les projecteurs se tourner vers un autre monégasque : James Rodriguez.
 

James Rodriguez aux côtés de Messi et « CR7 »

 Auteur de cinq buts et de trois passes décisives depuis le début du Mondial, « James »  pointe à la première place du classement officiel des joueurs de la Coupe du Monde établi par la FIFA, avec une note record de 9,79/10.
 
Alors que l’on attendait Lionel Messi ou Cristiano Ronaldo, l’ancien joueur du FC Porto s’impose comme le « joueur-poster » de la Coupe du Monde. Auteur d’une première saison réussie en Ligue 1 (34 matches, 9 buts) lui ayant permis de figurer dans l’équipe-type de la saison, le Colombien confirme les bonnes dispositions entrevues du côté du Stade Louis II. A posteriori, de telles performances semblent logiques.
 

La précocité comme marque de fabrique

 Précoce, le numéro 10 de la sélection colombienne possède, à seulement 22 ans, une carrière déjà bien remplie.
 
À 15 ans, James Rodriguez signe son premier contrat professionnel avec le club colombien d’Envigado. Auteur de onze buts en quinze matches, il participe grandement à la remontée en 1ère division de son club formateur.
 
À 17 ans, le natif de Cucuta s’envole pour l’Argentine, à Banfield, où il devient le plus jeune joueur étranger à marquer en championnat. Il file en 2010 à Porto, devenant l’idole du stade du Dragon une fois Hulk parti au Zénith Saint-Pétersbourg.
 
Initialement ailier, l’admirateur de Carlos Valderrama se stabilise au poste de meneur de jeu. En numéro 10, « James » organise, oriente et dicte le tempo du jeu de son équipe. Cette saison, le Colombien a parfaitement pris la suite de Falcao à la tête de l’attaque monégasque, en illuminant la deuxième partie de la saison de Ligue 1 de ses gestes de classe. Ses prestations de haut vol en Coupe du Monde n’ont ainsi rien d’étonnant : elles confirment le talent du Colombien, meilleur passeur de Ligue 1 cette saison.
 

L’obstacle brésilien

Face au Brésil, « El Bandido » se présentera face à une défense coriace, qu’il sera amené à rencontrer en Ligue 1 la saison prochaine : le duo Thiago Silva – David Luiz. Opposé à ces défenseurs de métier et d’expérience, le milieu offensif des « Cafeteros » devra réciter sans fausse note sa partition : vitesse, percussion, décalage, frappe.
 
Surtout, James Rodriguez devra éviter d’endosser un costume qui n’est pas le sien : celui d’homme providentiel, tant il met son art au service du collectif.

James Rodriguez et la Colombie rencontrent le Mexique à 17h. Le match est à suivre en direct sur Guyane1ère.