Blessé face à la Colombie (une vertèbre fissurée), le Brésil va devoir affronter l’Allemagne sans sa pièce maîtresse. Si cette blessure a des allures de catastrophe nationale, comment Luiz Felipe Scolari peut-il surmonter cette absence de taille ?
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L’image parle d’elle-même. Après un choc à la 88ème minute face à la Colombie, Neymar git au sol, en pleurs, avant d’être emporté par la civière. La suite, tout le monde la connaît : hôpital, diagnostic, sentence. S’il pourrait hypothétiquement (et à grand renfort de corticoïdes) être présent pour la finale en cas de qualification du Brésil, Neymar sera le grand absent de la Seleçao qui affronte l’Allemagne, à 17h.
Depuis le début de la Coupe du Monde, l’attaquant du FC Barcelone porte sur ses épaules l’allant offensif auriverde. Positionné en électron libre, l’ancienne pépite de Santos dézone, revient vers sa ligne de milieu de terrain pour amorcer, construire puis finaliser les attaques brésiliennes.
En outre, en disposant d’un joueur de cette envergure, Neymar porte psychologiquement le collectif brésilien, où chaque individualité sait qu’elle pourra compter sur le talent et l’imprévisibilité du petit attaquant.
La perte est de taille. Or, Luiz Felipe Scolari a plus d’un tour dans son sac.
La tentation est forte pour Scolari de remplacer Neymar poste pour poste. Or, sur le banc brésilien, seul Willian peut répondre à ces caractéristiques. Plus que Bernard, qui est un pur ailier et encore tendre tactiquement, Willian peut jouer à n’importe quel poste de l’attaque. Or, l’attaquant de Chelsea s’est légèrement blessé au dos à l’entraînement. En outre, il n’a pas pour habitude d’être un leader d’attaque, capable d’insuffler l’allant offensif de son équipe.
Néanmoins, et faute de mieux, la logique devrait l’emporter, et Willian devrait débuter face à l’Allemagne.
En amenant de la hauteur à son armada offensive, « Felipao » afficherait ses prétentions sur coups de pied arrêtés, en l’absence de la capacité de construction des attaques de Neymar. En outre, les relances de David Luiz pourraient trouver deux points d’ancrage intéressants, avec Fred et Jô, qui sont les seuls sur le papier à pouvoir lutter dans les airs avec l’arrière-garde allemande.
Or, si Fred ne cesse d’être critiqué depuis le début du Mondial, Jô l’est encore plus. Son inanité offensive, conjuguée à son physique de volleyeur, cristallise les railleries. Puis, surtout, une attaque avec Fred et Jô, cela ressemble plus à une partie de belote qu’à une demi-finale de Coupe du Monde.
Autour d’un trident Paulinho/Hernanes – Luiz Gustavo – Fernandinho, le Brésil resserrerait le cadenas au milieu du terrain, afin de couper la précision du jeu de passe allemand dans sa première relance, incarné par Schweinsteiger, Khedira ou Lahm. Grâce à cette ligne du milieu étoffée, le Brésil pourrait récupérer plus rapidement le ballon, pour envoyer Oscar et Hulk en orbite, secondés par les arrières latéraux Marcelo et Dani Alves (ou Maicon), tandis que Fred pèserait sur la défense allemande.
Tactiquement, cette option est la moins attendue. Or, elle pourrait s’avérer payante pour le Brésil.
Le choix tactique de Luiz Felipe Scolari sera à suivre en direct à 17h sur les antennes de Guyane1ère à l’occasion de la demi-finale entre le Brésil et l’Allemagne.
Depuis le début de la Coupe du Monde, l’attaquant du FC Barcelone porte sur ses épaules l’allant offensif auriverde. Positionné en électron libre, l’ancienne pépite de Santos dézone, revient vers sa ligne de milieu de terrain pour amorcer, construire puis finaliser les attaques brésiliennes.
En outre, en disposant d’un joueur de cette envergure, Neymar porte psychologiquement le collectif brésilien, où chaque individualité sait qu’elle pourra compter sur le talent et l’imprévisibilité du petit attaquant.
La perte est de taille. Or, Luiz Felipe Scolari a plus d’un tour dans son sac.
1) L’hypothèse évidente : remplacer Neymar par Willian
Dans le onze brésilien, Neymar a la singularité d’être en totale liberté. Contrairement à ses partenaires, il n’est pas cloisonné à un poste sur le terrain et exerce son talent où que le ballon le porte. Ainsi, pour endosser un tel rôle, Neymar dispose d’une palette large et complète, mêlant à la fois vision du jeu, habileté des deux pieds, technique, aisance et vitesse.La tentation est forte pour Scolari de remplacer Neymar poste pour poste. Or, sur le banc brésilien, seul Willian peut répondre à ces caractéristiques. Plus que Bernard, qui est un pur ailier et encore tendre tactiquement, Willian peut jouer à n’importe quel poste de l’attaque. Or, l’attaquant de Chelsea s’est légèrement blessé au dos à l’entraînement. En outre, il n’a pas pour habitude d’être un leader d’attaque, capable d’insuffler l’allant offensif de son équipe.
Néanmoins, et faute de mieux, la logique devrait l’emporter, et Willian devrait débuter face à l’Allemagne.
2) L’hypothèse offensive : remplacer Neymar par Jô
Si Luiz Felipe Scolari abandonne l’idée d’un football de possession, il pourrait être tenté de titulariser Jô aux côtés de Fred à la pointe de l’attaque, et ainsi resserrer son milieu de terrain sur une ligne de quatre : Oscar – Luiz Gustavo – Fernandinho – Hulk.En amenant de la hauteur à son armada offensive, « Felipao » afficherait ses prétentions sur coups de pied arrêtés, en l’absence de la capacité de construction des attaques de Neymar. En outre, les relances de David Luiz pourraient trouver deux points d’ancrage intéressants, avec Fred et Jô, qui sont les seuls sur le papier à pouvoir lutter dans les airs avec l’arrière-garde allemande.
Or, si Fred ne cesse d’être critiqué depuis le début du Mondial, Jô l’est encore plus. Son inanité offensive, conjuguée à son physique de volleyeur, cristallise les railleries. Puis, surtout, une attaque avec Fred et Jô, cela ressemble plus à une partie de belote qu’à une demi-finale de Coupe du Monde.
3) L’hypothèse tactique : remplacer Neymar par Paulinho ou Hernanes
Un attaquant pour un demi défensif/relayeur. Sur le papier, cela peut sembler aller aux antipodes de l’ADN du Brésil et son jeu tourné vers l’attaque. Or, Luiz Felipe Scolari pourrait tenter un grand coup de poker en densifiant son milieu de terrain, en remplaçant Neymar par Paulinho ou Hernanes.Autour d’un trident Paulinho/Hernanes – Luiz Gustavo – Fernandinho, le Brésil resserrerait le cadenas au milieu du terrain, afin de couper la précision du jeu de passe allemand dans sa première relance, incarné par Schweinsteiger, Khedira ou Lahm. Grâce à cette ligne du milieu étoffée, le Brésil pourrait récupérer plus rapidement le ballon, pour envoyer Oscar et Hulk en orbite, secondés par les arrières latéraux Marcelo et Dani Alves (ou Maicon), tandis que Fred pèserait sur la défense allemande.
Tactiquement, cette option est la moins attendue. Or, elle pourrait s’avérer payante pour le Brésil.
Le choix tactique de Luiz Felipe Scolari sera à suivre en direct à 17h sur les antennes de Guyane1ère à l’occasion de la demi-finale entre le Brésil et l’Allemagne.