La banane guyanaise en voie de développement

Christian Epailly s'est lancé un défi : celui de cultiver des bananiers sains dépourvus de tout parasite. Il vient de recevoir 11 000 plants. Des vitro plants cultivés en laboratoire à l'abri des insectes. Replantés avec beaucoup de précautions, ils devraient être vendus dans 3 mois.

L'ancien président de la chambre d'agriculture Christian Epailly s'est lancé dans la production à grande échelle de la banane. Il a choisi pour cela la technique des vitro plants déjà largement utilisée aux Antilles. Il a investi dans ce projet 30 000€ sur fonds propres ce qui lui a notamment permis de construire une immense serre entièrement couverte et protégée des insectes pour éviter de contaminer les plants.
Avec cette technique, l'agriculteur produit des plants de bananes sains qui ne sont pas atteints de la maladie qui ronge actuellement la banane guyanaise : la cercosporiose noire qui diminue de 50% la productivité de la plante. Le but recherché est la productivité, la longévité et le respect de l'environnement.
Dans trois mois les 11 000 vitro plants, devenus suffisamment forts,  pourront être revendus aux producteurs de bananes qui auront ainsi leur première récolte de fruits 8 mois après. D'ici 1 an, les marchés de Guyane devraient regorger de ces bananes beurre ou cavendish dont raffolent les consommateurs.

Le reportage de Clotilde Séraphins et Claude Djani