Rivel Koussikana sera inhumé samedi à Argenteuil

Quatre mois et demi après le crash de l'avion d'Air Algérie survenu le 24 juillet dernier, Marcel et Gueneba Koussikana vont enterrer leur fils Rivel mort à 21 ans. Le jeune homme sera inhumé samedi matin dans la ville où il a passé les premières années de sa vie, Argenteuil.
Marcel et Gueneba sont partis mercredi pour mettre Rivel en terre à Argenteuil.
Malgré leur douleur, ils tenaient à informer les guyanais de cette cérémonie. Car, disent-ils, ils ont été si bien soutenus par la population de Guyane lors de la survenue du drame qu'il leur parait normal d'informer tout le monde de l'issue de ce drame.

115 victimes ont été identifiées 

Le couple Koussikana l'a appris fin novembre, 115 des 116 victimes du crash du vol d'Air Algérie survenu le 24 juillet ont enfin été identifiées. Un travail d'identification qui a pu être réalisé en ce qui concerne Rivel grâce à son ADN remis en Juillet par ses parents. Quelques jours après, il leur était annoncé que les restes de leur fils, de son oncle, sa tante et ses 4 cousins leur seraient remis. La dernière étape de ce calvaire va leur permettre de donner enfin une sépulture à leur enfant sur laquelle il leur sera possible de se recueillir. 
"Faire le deuil, je ne sais pas ce que cela signifie. J'ai perdu un fils c'est indélébile". Marcel Koussikana, le regard lointain est triste et ne se résoud  pas à la perte de Rivel. Depuis ce funeste 24 juillet, une partie de lui s'est éteinte. 
Guénéba et Marcel ont repris le travail, car la vie continue. Ce n'est pas facile mais il leur reste un fils, Axel 26 ans qui a fondé une famille et leur a donné une petite fille. Des jours meilleurs sont à espérer.

Une gestion difficile avec Air Algérie

Dans ce drame les époux Koussikana ont été accompagnés jusqu'à ce jour par le coordonnateur du ministère des affaires étrangères nommé par le 1er ministre français chargé des relations entre les activités des familles et des techniciens. Ils ont assisté à plusieurs réunions d'information à Paris et reconnaissent qu'ils ont été traités avec respect et compassion par les autorités françaises. Par contre, ils déplorent la gestion déshumanisée de cette affaire par Air Algérie. Ils ont reçu une lettre de condoléances de la compagnie algérienne  2 mois après l'accident et rien d'autre depuis. Tout le dossier a été traité avec l'assureur Black Agency  avec qui les relations n'ont pas toujours été simples.
Par ailleurs, les époux Koussikana s'interrogent sur l'attitude de certains médias nationaux qui au moment du crash ont eu, affirment-ils,   des méthodes proches du harcélement envers certaines familles pour obtenir des informations et qui maintenant se désintéressent de la suite de ce drame et n'informent pas le public de l'épilogue.  

Invithé Café du vendredi 12 décembre 

Témoignage des époux Koussikana