Eric Spitz, Préfet de Guyane : " quand bien même ces personnes seraient en situation régulière, elles n'ont pas vocation à passer avant des Guyanais "

Le cas de la Zone Terca illustre la difficulté de la gestion du foncier en Guyane, comment l'état va t'il assumer sa part de responsabilité dans ces situations anarchiques qui semblent échapper à tout contrôle? Eric Spitz le Préfet de la Guyane était l’invité de Guyane1ère lundi soir. 

Roland Pidéri : « Quand on regarde les images diffusées concernant les heurts qui se sont passés à la Zone Terca on peut penser que quelque chose de grave aurais pu arriver? ».

Le préfet Eric Spitz : «  je crois que pour bien comprendre cette affaire il faut distinguer trois choses, les principes, la procédure et les faits. "Les principes", ils sont clairs et je suis là pour défendre la liberté de propriété et le faite de ne pas séjourner illégalement en France. Je vous rappelle que j'ai déjà fait 7000 reconduites à la frontière en 2014. "La procédure", il faut une demande de concours de la force publique. Monsieur Abchée essaye depuis le mois de décembre de chasser ces gens. La demande du concours de la force publique date du 14 janvier. Pour finir il y a "les faits", ce matin le propriétaire, Raymond Abchée ne voulait pas détruire des maisons, ils voulaient symboliquement détruire un mur avec l'accord m’a-t-il dit d’associations. Visiblement il n'avait pas cet accord. J'avais moi de mon côté fixé une réunion à 10h30 à la préfecture, justement pour lui dire que j'avais reçu sa demande de concours de la force publique et que nous allions travailler ensemble. Je ne vois vraiment pas pourquoi ces engins de chantier ont été amenés sur les lieux. Mais je tiens à dire que je ferai appliquer la loi. S'agissant des squatters, quand bien même ces personnes seraient en situation régulière, elles n'ont pas vocation à passer avant des guyanais qui attendent depuis des années pour un logement social, n'en déplaise à certaines associations ».