Le 24 octobre 2011, à Sinnamary, Paulin Clet, 89 ans, était découvert mort sur son lit, ligoté et étranglé. Sur le banc des accusés, Enrico Deschesne, poursuivi pour « vols avec violence ayant entraîné la mort ». La cour d’assises se penche sur cette affaire aujourd’hui et demain.
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L’affaire avait ému toute la Guyane et ravivé le débat sur la montée de l’insécurité. Paulin Clet, 89 ans, l’un des doyens de la commune de Sinnamary a été retrouvé mort chez lui le 24 octobre 2011, attaché sur son lit, ligoté et étranglé. Bijoutier de métier, il avait à son domicile des bijoux, dont une partie a été dérobée. Quelques jours plus tard, Enrico Deschesne était interpellé en garde à vue, il niait toute participation dans ce crime, avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire. L’affaire avait déclenché une vague d’émotion d’abord à Sinnamary, où l’octogénaire était très apprécié. Une journée ville morte avait été organisée peu après le drame. Emotion aussi dans toute la Guyane, où les élus unanimes avaient dénoncé la montée de l’insécurité, un mois après la mort de Maurice Méthon. A la tribune du sénat à Paris, le sénateur Georges Patient avait même interpellé Claude Guéant, le ministre de l’intérieur de l’époque.
Le reportage de Thierry Merlin
Le reportage de Thierry Merlin