Femmes guyanaises (3) : Paulette Bonnefoy

Dans le cadre de la journée mondiale de la femme le 8 mars prochain, nous vous proposons 7 portraits de femmes guyanaises qui dans leur domaine ont été des pionnières. Premières à avoir assumé des fonctions ou des métiers nouveaux participant ainsi à la valorisation de la femme en Guyane.

Paulette Bonnefoy : première psychologue guyanaise


Née en 1935 à Cayenne, Paulette Bonnefoy est la mère biologique de 2 enfants et spirituelle de 4 enfants.

Une enfant et une adolescente responsable

Paulette Bonnefoy a toujours eu le sens des responsabilités et qui s’est révélé dès l’enfance.
Scolarisée à l’école libre puis à l’externat de Saint Joseph de Cluny à Cayenne, Elle poursuit ses études de la  2 nde à la terminale au lycée Félix Eboué. Elle obtient les deux parties du baccalauréat Sciences Expérimentales, en 1954.
Très active, dès l’âge de 15 ans, Paulette, comme de nombreux jeunes de cette époque, en Guyane, adhère au mouvement de jeunesse « Les guides de France ». Elle en devient une des cheftaines, quelques années plus tard. Paulette assure les fonctions de monitrice de colonie de vacances. Elle dispense des cours de rattrapage scolaire.

Une vie estudiantine active

Après avoir obtenu le baccalauréat, elle part à Bordeaux et s’inscrit à la faculté des lettres et sciences humaines afin d’entamer des études de psychologie.
Paulette obtient  la licence Es Lettres en 1964, la maîtrise de psychologie en 1968 et le niveau DEA en psychologie du travail à l’université de Toulouse en 1976.
A Bordeaux, Paulette participe à des cercles de réflexion, à la vie syndicale et spirituelle des étudiants Antillo-Guyanais, à l’UEG (Union des Etudiants Guyanais).

Un retour au pays attendu

Paulette a toujours eu pour objectif : le retour au pays.
Paulette Bonnefoy, première psychologue guyanaise, revient en Guyane le 1 janvier 1970. Elle est recrutée en tant que Responsable du Centre Psychotechnique de  l’Association Guyanaise pour la Formation Professionnelle des Adultes (A.G.F.P.A.). Puis, elle assure la fonction de Directrice du centre régional de psychologie du travail de l’Association pour la Formation des Adultes (AFPA- Guyane) jusqu’au son départ à la retraite, le 30 janvier 2000.
L’absence de psychologue se faisait cruellement sentir. Dès son arrivée, Paulette a été très sollicitée. Mais aussi, très vite la charge de travail s’est transformée en surcharge. Malgré tout, Paulette a toujours répondu « oui », à la forte demande tant de la population que des institutions, pénétrée du devoir à accomplir.

Une femme d’engagement

A Bordeaux comme en Guyane, son engagement professionnel et citoyen se prolonge dans les activités sociales et culturelles. Son implication bénévole dans la société guyanaise est indéniable. Ainsi, elle est membre fondateur de bon nombre d’associations : le CEDIF (Centre d’Etudes, de Documentation et d’Informations Familiales), l’association des Handicapées Physiques de Guyane (AHPG), des femmes victimes de violence.
Elle participe activement au Conseil d’Etablissement de plusieurs lycées en tant que personnalité qualifiée.
Son action remarquable  dans le domaine professionnel lui a valu de la part de ses collègues un vibrant hommage en 2014.  La génération de psychologues qui ont suivi celle qui leur a ouvert la voie considère leur aînée, Paulette Bonnefoy, comme leur référente.

Un pilier du club Soroptimist de Cayenne

Elle assure la présidence du club de 2002 à 2004.

Nous  devons à Paulette BONNEFOY  les premiers jalons posés dans un domaine important des sciences humaines : la psychologie en Guyane.  
Aline Belfort auteure guyanaise
Présidente de l’Observatoire Régional du Carnaval de Guyane et membre du club Soroptimist de Cayenne, l'auteure Aline Belfort  a écrit trois ouvrages sur le carnaval : Le bal paré-masqué : Un aspect du carnaval de la Guyane française  paru en 2000; Carnaval et dérision dans la vie socioculturelle guyanaise : une forme  d’expression pour les chansonniers Sully IQUI et Léon MONGAYARD  paru en 2012; Du toulou au tololo : le bal paré-masqué, son évolution édité en 2014.
L'univers de la tradition guyanaise l'a également inspirée et elle en parle dans deux autres ouvrages : En collaboration : Kont di Lagwiyàn ; Sigré bounyon wara ; 1987 et Le léròl de mon enfance (récit) ; 2001.
Elle partage son temps entre la la Guyane et la Martinique où elle s'applique à mieux faire connaître lsa région au travers, d'articles, conférences et émissions de radio.
Cette passionnée de la culture guyanaise titulaire d'un DESS, diplômée en langue et culture régionale a été enseignante auprès d'enfants et adolescents en situation de handicap.
Aujourd'hui à la retraite elle s'adonne entièrement à sa passion : l'écriture.