Dans le cadre de la journée mondiale de la femme le 8 mars prochain, nous vous proposons 7 portraits de femmes guyanaises qui dans leur domaine ont été des pionnières. Premières à avoir assumé des fonctions ou des métiers nouveaux participant ainsi à la valorisation de la femme en Guyane.
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Armide Nadiré épouse Euzet, première guyanaise puéricultrice-sage-femme à avoir introduit en Guyane la méthode prophylactique dite "accouchement sans douleur. Proviseure
Armide NADIRE naît le 23 Juin 1932 à St Laurent du Maroni. Elle passe son enfance à Mana. Après avoir effectué ses classes maternelles et primaires à l’école Saint-Joseph de Cluny à Mana, elle poursuit sa scolarité dans le premier cycle secondaire au sein de la même institution, à Cayenne. Le second cycle est suivi au Lycée Félix Eboué.Titulaire des deux parties du baccalauréat : moderne philo-Sciences Expérimentales et la seconde partie, en 1950.
Armide souhaite faire carrière dans le secteur médico-social. C’est à Bordeaux qu’elle entame ses études. De 1952 à 1953, elle prépare et obtient le Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de puériculture. En 1955, elle obtient le Diplôme d’Etat, d’infirmière, comme Major de sa promotion. Les formations dans le secteur médico-social s’enchaînent. En 1956, le Diplôme d’Etat de puériculture lui est délivré.
Armide NADIRE, devient, le 28 septembre 1956, la première puéricultrice diplômée d’Etat de la Guyane.
En 1958, insatiable, elle acquiert de nouvelles compétences en obtenant le Diplôme d’Etat de Sage- Femme. Cette même année, elle entreprend une formation à la méthode psychoprophylactique dite « accouchement sans douleur ».
Cette adaptation concerne :
- la langue par l’emploi du créole (attitude plutôt mal perçue à l’époque)
- Les usages culturels par l’utilisation de produits locaux (tapioca, toloman , purée d’igname indienne...). De nombreux freins entravent cette démarche pourtant logique. Elle ouvre un cabinet en libéral et y exerce ses différents métiers du 3 décembre 1958 au 31 juillet 1959. Elle est la première sage-femme en Guyane à préparer à l’accouchement dit sans douleur. Une méthode considérée comme révolutionnaire dans la société guyanaise et qui suscite de la perplexité et de l’étonnement.
Elle se marie à Georges EUZET. Ils fondent leur famille qui se compose de 6 enfants.
L'univers de la tradition guyanaise l'a également inspirée et elle en parle dans deux autres ouvrages : En collaboration : Kont di Lagwiyàn ; Sigré bounyon wara ; 1987 et Le léròl de mon enfance (récit) ; 2001.
Elle partage son temps entre la la Guyane et la Martinique où elle s'applique à mieux faire connaître sa région au travers, d'articles, conférences et émissions de radio.
Cette passionnée de la culture guyanaise titulaire d'un DESS, diplômée en langue et culture régionale a été enseignante auprès d'enfants et adolescents en situation de handicap.
Aujourd'hui à la retraite elle s'adonne entièrement à sa passion : l'écriture.
Armide NADIRE naît le 23 Juin 1932 à St Laurent du Maroni. Elle passe son enfance à Mana. Après avoir effectué ses classes maternelles et primaires à l’école Saint-Joseph de Cluny à Mana, elle poursuit sa scolarité dans le premier cycle secondaire au sein de la même institution, à Cayenne. Le second cycle est suivi au Lycée Félix Eboué.Titulaire des deux parties du baccalauréat : moderne philo-Sciences Expérimentales et la seconde partie, en 1950.
Des études pluri-disciplinaires exceptionnelles par leur choix et leur caractère innovant.
Armide souhaite faire carrière dans le secteur médico-social. C’est à Bordeaux qu’elle entame ses études. De 1952 à 1953, elle prépare et obtient le Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de puériculture. En 1955, elle obtient le Diplôme d’Etat, d’infirmière, comme Major de sa promotion. Les formations dans le secteur médico-social s’enchaînent. En 1956, le Diplôme d’Etat de puériculture lui est délivré.Armide NADIRE, devient, le 28 septembre 1956, la première puéricultrice diplômée d’Etat de la Guyane.
En 1958, insatiable, elle acquiert de nouvelles compétences en obtenant le Diplôme d’Etat de Sage- Femme. Cette même année, elle entreprend une formation à la méthode psychoprophylactique dite « accouchement sans douleur ».
Etudiante et militante
Etudiante, Armide a milité au sein de l’A.G.G.A.B. une association regroupant les étudiants Antillo-Guyanais de Bordeaux. Puis, elle participe comme membre au C.G.A.S.P. (Comité Guyanais d’Action sociale et Politique).Le retour au pays
De nombreux étudiants de l’époque sont animés par le désir de se mettre au service de leur pays, la Guyane. Armide Nadire revient donc en Guyane en 1958. Elle exerce alors en tant que sage-femme à la Protection Maternelle et Infantile (PMI), rue Lieutenant Becker à Cayenne. Elle sait et elle est convaincue qu’exercer un métier, quel qu’il soit, en Guyane, nécessite une adaptation au contexte.Cette adaptation concerne :
- la langue par l’emploi du créole (attitude plutôt mal perçue à l’époque)
- Les usages culturels par l’utilisation de produits locaux (tapioca, toloman , purée d’igname indienne...). De nombreux freins entravent cette démarche pourtant logique. Elle ouvre un cabinet en libéral et y exerce ses différents métiers du 3 décembre 1958 au 31 juillet 1959. Elle est la première sage-femme en Guyane à préparer à l’accouchement dit sans douleur. Une méthode considérée comme révolutionnaire dans la société guyanaise et qui suscite de la perplexité et de l’étonnement.
Militante toujours
Elle adhère à l’U.P.G. (Union du Peuple Guyanais), dont elle est membre fondateur. Ce parti politique prône l’autonomie de gestion pour le développement d’une Conscience Guyanaise (nom de leur organe de presse).Elle se marie à Georges EUZET. Ils fondent leur famille qui se compose de 6 enfants.
Aline Belfort, auteure guyanaise
Présidente de l’Observatoire Régional du Carnaval de Guyane et membre du club Soroptimist de Cayenne, l'auteure Aline Belfort a écrit trois ouvrages sur le carnaval : Le bal paré-masqué : Un aspect du carnaval de la Guyane française paru en 2000; Carnaval et dérision dans la vie socioculturelle guyanaise : une forme d’expression pour les chansonniers Sully IQUI et Léon MONGAYARD paru en 2012; Du toulou au tololo : le bal paré-masqué, son évolution édité en 2014.L'univers de la tradition guyanaise l'a également inspirée et elle en parle dans deux autres ouvrages : En collaboration : Kont di Lagwiyàn ; Sigré bounyon wara ; 1987 et Le léròl de mon enfance (récit) ; 2001.
Elle partage son temps entre la la Guyane et la Martinique où elle s'applique à mieux faire connaître sa région au travers, d'articles, conférences et émissions de radio.
Cette passionnée de la culture guyanaise titulaire d'un DESS, diplômée en langue et culture régionale a été enseignante auprès d'enfants et adolescents en situation de handicap.
Aujourd'hui à la retraite elle s'adonne entièrement à sa passion : l'écriture.