65 arraisonnements de tapouilles et 16 destructions en Guyane, c’est le bilan de la lutte contre la pêche illégale dans nos eaux. On retiendra que la coopération régionale avec le Brésil a été renforcée et elle commence à porter ses fruits.
Sur la plage de la base navale de Dégrad des Cannes, la destruction des carcasses de tapouilles symbolise le redressement de l’action de l’Etat en mer. En 2014, 65 embarcations ont été arraisonnées et 16 bateaux détruits presque autant qu’en 2013 avec 2 fois moins de destructions. L’année 2015 redémarre en force avec 10 bateaux saisis et 5 détruits. Une reprise qui s’explique après 6 mois de paralysie par le pouvoir retrouvé de l’Administration de confisquer et de détruire les tapouilles en infraction. Mais aussi par les progrès de la coopération régionale. De 0 patrouilles conjointe et contrôles en 2012, on passe à 5 en 2013 et 7 en 2014 avec 77 arraisonnements et 15 déroutements. Autre progrès essentiel à la localisation des illégaux dans nos eaux, l’obtention de la couverture VHF de l’ensemble de la Guyane et l’attribution de 2 radars supplémentaires. Dans le domaine de la flotte destinée à la lutte contre la pêche illégale, la marine pourra bientôt compter avec 2 nouveaux patrouilleurs à fond plat mieux adaptés à la Guyane. S’ajoute à ces nouveaux moyens, la possibilité reconnue au Préfet d’ordonner si besoin des tirs d’arrêt devant les navires en infraction. Un usage de la force auquel les pêcheurs illégaux n’étaient pas habitués, déjà testé avec succès le 17 décembre dernier.
Le reportage d’Alexandre Rozga et Alfonso Martinez
Le reportage d’Alexandre Rozga et Alfonso Martinez