Rodolphe Alexandre demande à l'Etat la rétrocession du foncier

Rodolphe Alexandre veut que l’Etat rétrocède son foncier à la future collectivité territoriale. Dans une lettre ouverte au président de la République François Hollande datée du 23 février dernier, le président de Région expose ses arguments. 

Entre pragmatisme financier et engagement

Le président de la collectivité régionale a deux arguments : en récupérant le foncier, la future collectivité territoriale pourrait se donner les moyens de son développement et en cédant à la Guyane son foncier, l’Etat mettrait un terme à un stigmate de colonisation.
Le président de Région commence par égrener les problèmes financiers de la Guyane : pas de grosses ressources, des dotations en baisse, une population qui augmente de façon exponentielle et dont 25% vit sous le seuil de pauvreté.
Certes, la nouvelle collectivité, explique-t-il, va obtenir des dérogations, pour coller au plus près des spécificités du terrain, mais l’argent reste le nerf de la guerre. Et de l’argent, la collectivité n’en aura pas. Ou trop peu. Quant au Conseil général, il risque de jouer les boulets compte tenu de sa sa périlleuse situation financière : « un contexte financier tendu et aggravé par la situation financière très préoccupante du département, à la limite du décrochage financier ».
Le 2ème argument de Rodolphe Alexandre pour obtenir cette cession du foncier est idéologique. C’est un relent de colonialisme, qui ne se justifie aujourd’hui par rien. La France pourrait donc suivre l’idéal de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, selon Rodolphe Alexandre, en y mettant un terme.
Le président de Région précise par ailleurs qu’il présentera prochainement une délibération au Conseil Régional pour demander la rétrocession du foncier de la Guyane. 

Rodolphe Alexandre invité de Guyane 1ère radio s'est expliqué sur le transfert de la gestion des fonds européens à la collectivité régionale pour un budget global de 530M€