Les employés de la Mairie de Matoury débrayent durant 2h

A Matoury, on repart sur des bons rails à la mairie. Les employés mécontents ont enfin été entendus et participeront même à une réunion de travail la semaine prochaine. En attendant ils ont repris le travail après 2h de débrayage.
Une mobilisation telle que l’on n’en avait jamais vu ce matin à Matoury, c'était la première fois que les agents municipaux participaient à un tel mouvement.
Beaucoup ont observé le débrayage de 8 à 10 heures, même dans les écoles, et une cinquantaine de personnes s’est réunie sur le parvis de l’hôtel de ville.
Banderole revendicative et ambiance bon enfant. De 8h00 à 8h30, les rangs ont gonflé en attendant une invitation à une réunion de la part du maire pour, dans un premier temps, écouter les revendications. 
Finalement, une délégation représentant l’intersyndicale a été reçue par des élus, Serge Smocke le premier adjoint au maire et Roger Aron le 5ème adjoint, Gabriel Serville étant absent du département.

Première mobilisation syndicale à la mairie

Tous sont ressortis de la mairie peu avant 10 heures. C’est Audrey Libre, responsable du DSU section CFTC Matoury, qui prend la parole. Rendez-vous est pris donc pour lundi prochain. Satisfaction du côté des employés qui ont repris aussitôt le travail.
Cette mobilisation est inédite, pour une bonne raison, l’activité syndicale auparavant à Matoury était inexistante. Ce que n’a pas manqué de rappeler le 5ème adjoint à la mairie Roger Aron, 
Hier soir, Jean-Victor Castor diffusait un communiqué de presse isolant encore plus le maire. L’élu MDES alerte le maire sur : " les dysfonctionnements quotidiens et inacceptables provoqués par son directeur de cabinet et sur l’absence totale de concertation concernant son projet de réorganisation des services.

Des postures attentives

Quand la crise sociale se mêle à la crise politique, la situation n’en devient que plus explosive, pour l’instant, elle n’est qu’embarrassante. Du côté de l’intersyndicale, on refuse maintenant de réagir sur l’aspect politique de cette crise. On demande simplement de prendre en considération les revendications syndicales.
Et du côté du conseil municipal, on ne se bat pas non plus pour répondre en l’absence de Gabriel Serville. Il n’y aura pas de commentaires pour le moment  a assuré Roger Aron, « le MDES est libre de ses positions » a même-t-il fini par conclure.

Le reportage de Jean-Marc d'Abreu