Un échenilloir pour cueillir les grappes de wassaï

Cueillir les grappes de fruits au sommet des palmiers, une tâche pas toujours aisée. Après plus de 30 ans de récoltes harassantes des fruits du palmier wassaï, un paysan du Para au Brésil à mis au point un échenilloir en aluminium qui lui permet de récolter les grappes du palmier sans effort.
C’est la « saison des graines » en Guyane, autrement dit des fruits de palmiers. Parépous, awaras, comous, patawas et autres wassaïs font florès à cette époque. Certains notamment le wassaï transformés en jus épais sont consommés abondamment durant le carême en Guyane. La cueillette de ces graines tout en haut de palmiers qui peuvent culminer à plus de 6 m de hauteur n'est pas un exercice simple. Elle donne lieu parfois à des accidents. L'invention d'une perche spéciale est une grande avancée pour les agriculteurs du nord du Brésil.

Une perche télescopique terminée par une griffe façon Wolverine

Il s’agit ni plus ni moins d’une perche téléscopique de 3 à 6 m munie à son  bout d’une sorte de fourche, griffe ou peigne  qui s’introduit sans difficulté dans la grappe. Elle est reliée à une corde que l’on tire et en 30 secondes on détache les stipes du palmier. Le travail de l’agriculteur est devenu moins difficile, moins long et plus rapide. Autrement dit son activité devient plus rentable. L’inventeur de cet échenilloir pour wassaï s’appelle Edilson da Costa. Grâce à son invention, il a été intégré la Société d'assistance technique et de vulgarisation rurale du Pará (Emater) dans la ville de Abaetetuba, dans le Bas Tocantins.

Un outil qui va faire évoluer la cueillette traditionnelle

L’inventeur a depuis le début de l’année vendu plusieurs exemplaires de sa perche artisanale au prix de 300 dollars. L’outil échenilloir va bientôt être breveté afin d’être produit industriellement.
Désormais plus question de grimper avec la peconha sorte de corde en fibre de palmier en forme d'anneau qui enserre les chevilles avec un sabre à la main pour couper les grappes de wassaï. Plus question de chuter, de se couper ou de se faire piquer par les fourmis.
Cet outil est une invention qui devrait améliorer l’ordinaire des peconhadores et des 5O OOO familles paysannes qui vivent de l’agriculture traditionnelle dans l’Etat du Para.
En Guyane, de nombreux vendeurs de jus de wassaï et maintenant d’awara utilisent des appareils extracteurs achetés au Brésil, cette perche devrait bientôt apparaître sur le sol guyanais.

Pour tous ceux qui souhaiterait en savoir plus sur le wassaï, Pauline Laval doctorante en Ethnoécologie  a publié en 2012 un dossier complet intitulé : Dynamique des savoirs et échanges d'un produit de collecte en territoire transfrontalier; Le cas du wassaï (Euterpe oleracea) dans la région du bas Oyapock.