Qu’il fut long à confirmer ce succès. Dans la nuit de vendredi à samedi, à 23h50, Stéphane Israël annonce « les satellites sont sur l’orbite où ils devaient être » devant une salle Jupiter à moitié vidée de son public… plus de cinq heures après le décollage de Soyouz depuis le centre spatial guyanais. Après l’échec de la mission du 22 août, la prudence était de mise pour le lancement de la onzième « Soyouz guyanaise ».
Une préparation minutieuse
Avant même le lancement, dans les temps, à 18h46, les écrans retransmettent des interviews de Stéphane Israël, P-DG d’Arianespace, et Jean-Jacques Dordain, directeur général de l’agence spatiale européenne (Esa), pour l’assurer : les deux satellites sur le point d’être envoyés sur orbite (GALILEO SAT 7 et 8), ont bénéficié de nombreux essais au sol et une série d’actions correctives ont permis de reprendre sereinement les lancements de Soyouz en Guyane. Bref, la mission ne pouvait pas être un échec.
Le succès au bout de la nuit
Et pour assister à ce succès, pas question de se coucher tôt. Bien que les satellites aient été placés sur orbite un peu avant 22h35, il a fallu attendre minuit et demie et la confirmation des données pour annoncer la réussite de la mission.
Ce succès devrait permettre au programme Galileo de reprendre son rythme de croisière, à savoir la mise sur orbite de deux satellites de la constellation tous les trois mois. La constellation du « GPS européen » comptera à terme 30 satellites mais les premiers services devraient pouvoir être assurés dès 2016.