Un sound system qui dérape à Macouria

Dimanche soir à la villa Babass se déroulait un sound system. La soirée a dégénéré entre jeunes de différents communes, des coups de feu ont été tirés et 6 personnes ont été légèrement blessées dont un jeune du quartier Balata.
Dans cette affaire, les raisons pour lesquelles des plombs ont été tirés sont un peu floues. Tout serait parti d’une brouille entre des jeunes de Cayenne et de Kourou. Et depuis, sur les réseaux sociaux, les uns et les autres menacent de représailles.

A la base une prestation de dance hall par Angenor

Que s’est-il exactement passé dans cette affaire où plusieurs coups de feu ont été tirés. Cela aurait pu très mal finir, l'incident provoque beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.  Du côté des autorités l’enquête confiée à la brigade territoriale de Macouria débute à peine. La soirée située dans un lieu appelé villa Babass visiblement aux alentours du PK 20 le long de la RN1 a attiré des jeunes de Kourou à l’Ile de Cayenne. Engenor, un chanteur  de dance hall de Balata s’y produisait. Selon le témoignage anonyme d’un participant, lors de l'interprétation d’une chanson "Badbay ka tiré" certains l’auraient pris au pied de la lettre et auraient alors tiré en l’air. Engenor intervenant pour appeler au calme aurait alors essuyé des tirs dans sa direction. Cela a provoqué une réplique de différents groupes dont celui des jeunes de Kourou de source judiciaire alors que le chanteur Engenor lui vient du quartier de Balata. Mais sur les réseaux sociaux, un autre quartier de Cayenne est cité comme étant impliqué, il s'agit du quartier Pascaline à Cayenne.
A noter qu'l n’y a pas de plainte des protagonistes indique le  parquet ce qui n’empêche pas,bien entendu, l’ouverture d’une enquête.
 

Le chanteur blessé Engenor connu dans le milieu musical underground  mais aussi de la justice

Engenor c’est aussi une figure à Balata, qui a déjà eu des démêlés avec la justice. En mars 2012, il était entendu puis écroué dans l’affaire du meurtre de Lucas Diomar à la cité Mortin, avant qu’un autre jeune ne se dénonce. C’est la cour d’assise qui dira la responsabilité des uns et des autres, les protagonistes restent sous le coup d’une accusation de violences volontaires ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner.
Engenor Jean-Bart avait par ailleurs été condamné en septembre 2011 à un an de prison ferme pour une agression violente. Il avait porté un violent coup de tesson de bouteille au cou à un individu qui l’avait visiblement pris à partie. Comme souvent pour des peines de cette durée, il n’avait pas effectué la totalité des 12 mois de prison.
L’inquiétude règne dans cette affaire alors que les menaces de représailles se multiplient sur les réseaux sociaux.