Des céréales à base de farine de parépou bientôt commercialisées au Brésil

Des céréales amazoniennes à base de parépou et de wassaï cela pourrait être possible rapidement. Le brevet existe, il a été déposé par l’INPA, l’institut de recherche amazonienne de Manaus. Il ne manque que l'entreprise pour commercialiser ce produit d’Amazonie.
La biodiversité amazonienne est riche et possède largement de quoi nourrir ses habitants. Durant 2 ans, des recherches ont été menées à l’INPA à Manaus et à l’université de l’état de  Campinas au Brésil. Cela a permis de mettre au point des céréales à base de parépous et de wassaï. En utilisant le procédé de l’extrusion on réalise un mélange de farine de maïs qui est la base de toutes les céréales avec les farines de wassaï et de parépous. On finalise ensuite avec un produit de traitement thermique pour alléger la préparation. On obtient ainsi une préparation riche en fibres, en minéraux et en vitamines avec une teneur élevée en potassium et faible en sodium.
Cette farine amazonienne à une valeur nutritionnelle supérieure à la traditionnelle farine de maïs.
En bref, voici une nouvelle préparation alimentaire pour les nourrissons et qui pourrait être également servie dans les écoles pour la collation du goûter affirment les scientifiques brésiliens.
Il ne reste plus qu’à trouver une entreprise pour commercialiser ces céréales. En attendant le brevet est déposé. 

La culture du parépou se développe en Guyane

En Guyane tous les cultivateurs hmongs ont planté des palmiers parépous. A chaque saison, plusieurs tonnes sont vendues sur les marchés  et dans les hypers marchés. La production désormais plus abondante a permis que les prix baissent. Le prix au kg oscille entre 2€ et 5€.
On en trouve beaucoup plus à Javouhey près de Mana dans l'ouest où les terrains sont plus plats qu'à Cacao où les exploitations sont vallonnées. Le parépou devient très haut (il peut dépasser 10m) ce qui rend les récoltes difficiles au bout de quelques années.
A Javouhey, Xiong Tons, 33 ans, a pris la succession de son père. Il a planté depuis 7 ans un demi hectare de palmiers parépous qui bon an, mal an produisent une tonne de parépous. Pour lui, c'est une plantation saisonnière rentable car le palmier ne nécessite pas d'entretien particulier. Il a commencé à replanter des palmiers qui vont produire d'ici 2 à 3 ans cela va lui permettre de couper les premiers qui deviennent trop hauts pour la cueillette.
Certains agriculteurs cherchent d'ailleurs à importer des espèces naines du Brésil. 
On peut imaginer que d'ici quelque temps, une activité de transformation, par exemple de la farine sur le modèle brésilien, pour ce fruit-légume extrêmement nourrissant.
En attendant c'est encore la pleine saison, et le parépou a du succès auprès des consommateurs. La fête du parépou à Régina au mois de mars a fait le plein. Dans cette commune de l'est, le fruit est réputé pour son excellente qualité gustative.




Le parépou
Le palmier bactris gasipaes, appelé palmier pêche, péjibaie au Brésil ou parépou en Guyane donne une inflorescence  qui devient, à maturité, une grappe de graines dont la couleur varie du vert au orange en passant par le jaune. Ces fruits du palmier parépou sont très appréciés en Guyane et dans le bassin amazonien où ils sont récoltés. Dans notre région, ils sont consommés quelques mois dans l'année notamment à la période de Pâques et sont très recherchés pour leur saveur qui s'apparente à celle de la châtaigne avec un arrière goût de beurre quand ils sont d'excellente qualité. 
En général ils sont consommés bouillis avec un peu de sel mais certains les dégustent en gratin , en gâteau ou encore en jus.
Sa culture est intensive en Amérique du Sud Centrale essentiellement pour la production de son coeur pour la consommation locale mais également pour l'exportation aux Etats-Unis ou en Europe.