Deux tortues luths prisonnières de filets de pêche sauvées par les pompiers

C'est la période de ponte pour les tortues luths qui sont nombreuses à rallier les plages de Guyane pour pondre. Une opération qui n'est pas sans risque pour elles. Mercredi deux tortues se sont retrouvées empêtrées dans des filets de pêche, il a fallu l'intervention des pompiers pour les libérer.
Cela s'est heureusement bien terminé pour deux tortues luths qui se sont retrouvées prisonnières de filets de pêche mercredi matin dans l'anse de Châton à Cayenne. Des bénévoles de l'association Kwata s'en sont aperçus et ont fait appel aux secours. 
Une équipe de pompiers de la caserne de Montjoly est dépêchée sur place. Les hommes embarqués sur un zodiac opèrent délicatement et réussissent à libérer vivantes les deux tortues. Cette opération de sauvetage a été conduite sous la coordination du Centre Opérationnel Régional de Surveillance et de Sauvetage Antilles/Guyane (CROSS AG).
S'il y a eut une issue heureuse ce jour là cela n'a pas toujours été le cas depuis le début de la saison de ponte. Cinq tortues sont déjà mortes prises dans des filets côtiers.
Le récit de ce sauvetage a été relayé par le Réseau Tortues Marines Guyane  qui regroupe l'ensemble des partenaires qui oeuvrent à la protection et à la valorisation des tortues marines en Guyane  www.tortuesmarinesguyane.com.




Les dispositions légales pour la pêche au filet
Les décrets n°90-618 du 11 juillet 1990 et n°90-94 du 25 janvier 1990 précisent  : sont autorisés la détention et l’usage d’un filet maillant calé ou d’un filet trémail d’une longueur maximale de 50 mètres, d’une hauteur maximale de 2 mètres en pêche, sauf dans la partie des eaux salées des estuaires et des embouchures des fleuves et rivières en amont d’une limite fixée par arrêté du ministre des pêches maritimes (la crique Fouillée pour le Mahury). Ces filets doivent être signalés au moyen de bouées permettant de repérer leur position, leur orientation et leur étendue. Ce matériel de pêche doit être marqué des lettres et du numéro de l’embarcation auquel il appartient. Lorsque ce matériel n’est pas utilisé à bord d’une embarcation, une marque permettant d’identifier et de localiser son propriétaire doit alors y être apposée. Il est de plus recommandé de ne pas laisser ce filet sans surveillance, afin d’éviter qu’une tortue s’y prenne et s’y noie. Si le filet ne répond pas à ces dispositions (non signalé et non identifié), il pourra être considéré comme une épave et retiré.