C’est un drame qui est en train de se produire sur la route des plages à Rémire-Montjoly. Depuis la mi-juillet un nouveau lotissement est en construction sur un site qui a longuement abrité l’industrie sucrière de Guyane. De nombreux vestiges sont sur le point de disparaître.
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Les pelles mécaniques sont à l’œuvre ! Un nouveau lotissement est sur le point de sortir de terre. Au pied du Mont Rorota, sur une parcelle qui a accueilli les tous premiers industriels en 1644. Des juifs portuguais arrivés du Brésil. Ce sont eux qui ont implanté la canne à sucre en Guyane, et c’est d’ici également que sera ventilé l’industrie sucrière au Surinam, au Guyana et aux Antilles.
Mais la course à l’urbanisation vient mettre en danger ces pages de l’histoire pourtant si précieuses. Aujourd’hui ce site de la route de plage a été morcelé et vendu en partie à une société immobilière qui réalise actuellement un lotissement. Les vestiges de l’industrie sucrière sont toujours là mais aucune politique de conservation n’a été menée. Des pressoirs à cannes, des morceaux épars d’une ancienne machine à vapeur, tout est là… mais plus pour longtemps !
Le reportage de Claire Giroud
La famille Prévot
Plus tard vers la fin du XIXe siècle la famille Prévot arrive de Bordeaux pour se lancer dans la canne à sucre. Tout d’abord à Baduel en 1915 puis sur ce site de la route des plages à Rémire-Montjoly vers 1930. Les Prévot s’installent au milieu de ce combinat industriel que l’on appelle « le ruisseau de Rémire » et développent à leur tour plusieurs distilleries. Aujourd’hui encore l’unique rhumerie de Guyane est dirigée par la famille Prévot dans l’ouest guyanais à Saint-Laurent du Maroni.
La course à l'urbanisation
Mais la course à l’urbanisation vient mettre en danger ces pages de l’histoire pourtant si précieuses. Aujourd’hui ce site de la route de plage a été morcelé et vendu en partie à une société immobilière qui réalise actuellement un lotissement. Les vestiges de l’industrie sucrière sont toujours là mais aucune politique de conservation n’a été menée. Des pressoirs à cannes, des morceaux épars d’une ancienne machine à vapeur, tout est là… mais plus pour longtemps !Le reportage de Claire Giroud
Un des vestiges de la distillerie Prévot