Les patrons disent "nou le travay"

A partir de la gauche, Dominique Mangal, Joëlle Prévot-Madère et Olivier Mantez
Le 16 septembre, c’était à l’appel du Medef avec le blocage des principales administrations de Cayenne et le lendemain celle de fédération régionale du BTP avec la CGPME, l’Union des transporteurs et la fédération des très petites entreprises.
Au lendemain de la mobilisation des socio-professionnels autour du Medef, la Fédération du BTP jusque là en retrait monte au créneau emmenée par son président Olivier Mantez. Elle le fait, non pas pour se joindre à l’actuelle mobilisation mais au sein du collectif Nou Lé Travay pour rappeler les revendications portées au mois de juin dernier. Elles avaient donné lieu à une forte mobilisation de la profession et abouti à une signature de protocole d’accord avec l’Etat. Sauf que plus de deux mois après les chantiers attendus de construction de logements ne sont pas débloqués. Il s’agit en somme de faire monter la pression.
Aux côtés de la FRBTP, on retrouve un acteur plutôt en retrait la CGPME, les transporteurs avec l’UGTR (Union guyanaise des transporteurs routiers). Ces derniers très mobilisés par contre mercredi matin, sont également partie prenante de ce collectif tiré du slogan de la mobilisation de juin dernier « Nou lé travay » et enfin on note la présence de la FTPE (Fédération des très petites entreprises) . Ils réclament à nouveau le déblocage de la construction de 500 logements, la création d’une OIN, une opération d’intérêt national en Guyane ou encore l’augmentation de la LBU, la ligne budgétaire unique qui rassemble les crédits pour la construction de logement outremer.

La CGPM par la voix de sa présidente Joëlle Prévot-Madère remet sur la table la problématique du coût du carburant

L'organisation patronale a beaucoup travaillé sur ces questions. Elle a même produit un rapport sur la question au cœur des mouvements de grève contre les prix à la pompe qui avaient abouti a la mise en place d’une nouvelle formule de calcul du prix. Se basant sur l’évolution des prix entre 2011 et les tarifs actuels, la présidente de la CGPME  fait remarquer qu’en moyenne ces prix sont identiques, aux alentour de 1€40, alors que le cours du Brent, la matière première, a été divisé par deux durant cette période. Il y a tromperie sur le consommateur guyanais pour l’organisation patronale.
Une rencontre est prévue entre l’Etat et ce collectif le 22 septembre prochain. Une date déjà indiquée dans le protocole d’accord signé en juin pour faire justement le point sur les avancées.

Le reportage de Thierry Merlin et Franck Fernandes