Le groupement des socioprofessionnels et l’Etat ont négocié le 24 septembre pendant plus de quatre heures à la préfecture. Un peu plus de la moitié des points du projet de protocole d’accord a été examinée. Les discussions devraient reprendre ce vendredi.
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Les discussions ont parfois été houleuses, voire orageuses jeudi après-midi, dans le bureau de Vincent Niquet, le secrétaire général aux affaires régionales de la préfecture. « Il y a eu des éclats de voix », explique le président du Medef, Stéphane Lambert. « Nous ne voulons plus de la présence d’une personne à la négociation côté Etat, car cette personne nous a menti…mais il ne s’agit pas de Vincent Niquet », précise le chef de file des patrons guyanais. Selon le Medef, l’un des points bloquant concerne l’aide au fret accordée par l’Europe aux entreprises locales. De nombreux dossiers d’aide sont en souffrance depuis de longs mois, en raison de vérifications administratives sur les factures. Malgré tout, durant les quatre heures passées hier à négocier, les débats se déroulés globalement dans le calme. « On avance, mais pas assez vite », déplore Stéphane Lambert.
Parmi les points déjà actés, un délai exceptionnel de paiement sur 60 mois des dettes fiscales, sociales, patronales et salariales pour les transporteurs et les entreprises minières, un accès facilité aux marchés publics pour les entreprises locales, point qui fera l’objet d’une signature de convention. Autres points actés : l’intensification de la lutte contre le travail clandestin (avec là aussi une signature prochaine de convention), ou encore la construction d’infrastructures routières, avec notamment le remplacement des vieux ponts à une voie par des ponts à deux voies à Saut Sabbat, Grand Sabbat à l’ouest, et sur la Comté à l’est (à noter que ces projets figurent déjà au Contrat de Plan Etat Région 2015-2020). D’autres points devront être discutés lors d’une rencontre entre une délégation du groupement des socio professionnels et le conseiller outre-mer du premier ministre, prévue pour le moment lundi à Matignon. Selon le Medef, il s’agit notamment de la question de la vaccination pour la fièvre jaune, qui est un frein au tourisme, l’obligation des visas pour les brésiliens souhaitant se rendre en Guyane, ou encore de plusieurs points du code minier en cours de réforme actuellement.