Vision, parlez moi d’une vision

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Depuis le début de la campagne, un terme revient quasiment en boucle : celui de vision. Pour encenser un candidat, ses soutiens parlent de lui, souvent en visionnaire. Donc dépositaire d’une vision mais qu’est ce qu’une vision exactement?
Je soutiens tel candidat parce que ce dernier a une vision. Le futur président de la CTG devra être patient mais aussi avoir une vision. Vision, le mot devenu clé du code de langage de cette campagne. Georges Othily, Antoine Karam, Léon Bertrand et d’autres l’ont déjà utilisé. Mais avoir une vision  est-ce vraiment flatteur pour un candidat. D’ailleurs qu’en disent Larousse, Robert et Lettrée.
Pour le plus ancien des dicos, il s’agit d’une perception imaginaire d’objets irréels, proches de l’hallucination. Le Robert parle lui d’apparition surnaturelle. Quant au Littrée, il y voit une vaine image que l’on croit voir par peur, par rêve, par folie ou par superstition. Ajouter à cela que ladite vision peut-être déformée, onirique voire fugace.
Vision un mot donc à utiliser avec précaution en ces temps de campagne. Vision, terme pratique, en tout cas, pour occulter une absence de programme, de projets voire de perspectives.
Autant de termes qui ramènent au domaine du concret et du palpable. A la réalité, cette dimension qui semble faire peur à nombre de candidats déclarés autant qu’à leurs soutiens. Ceux qui, par manque d’idées claires, préfèrent parler aux guyanais en terme de vision.