Valérice est la maman d’un nouveau-né prématuré, elle explique comment c’est arrivé : « le jour de ma visite avec le gynécologue (…) il a vu que j’avais des problèmes de tentions, il m’a conseillé d’aller à l’hôpital. Quand j’y suis allée, ils ont contrôlé et je faisais 15 de tension, c’est pour ça qu’ils ont déclenché l’accouchement avant le terme ». Cette maman a accouché de son premier enfant, il est prématuré. Placé sous haute surveillance dans le service de réanimation néonatale de l’hôpital de Cayenne, il aurait du naître au mois de décembre.
Le docteur Anne Favre, pédiatre néonatologiste, chef du pôle femme enfant au centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne, explique la situation en Guyane : « En Guyane, le taux de prématurité est pratiquement le double de celui de la métropole, il est à 13% alors qu’en France il est à 7%. Pourquoi? (…) et bien il y a différentes explications. En premier lieu, les complications médicales de la grossesse, pour ça il faut vraiment que les femmes fassent suivre leur grossesse dès le début. La deuxième raison est liée aux conditions de vie, la précarité (…) de nos femmes en Guyane ».
Les bébés prématurés peuvent être exposés à plusieurs problèmes, le syndrome de détresse respiratoire, l’anomalie du développement des poumons, l’irrégularité du rythme cardiaque, ils ont besoin de soins spécifiques.
Le reportage de Vanessa Porphyre et Abel Parnasse