Ce vendredi 20 novembre 2015 marque la journée internationale des droits de l'enfant, l’occasion de faire le point sur la politique de protection de l'enfance en Guyane. Le conseil général a présenté fin septembre un rapport en séance plénière et il est alarmant.
La politique de protection de l’enfance en Guyane est une compétence du Conseil Général. Fin septembre 2015, un rapport a été présenté en séance plénière du département. Un rapport alarmant rédigé par l’observatoire départemental de la protection de l’enfance en Guyane, un service du Conseil Général qui pointe du doigt des moyens insuffisants et inadaptés.
Le rapport évoque le contexte explosif et l’impasse de la politique de protection de l’enfance pilotée par le Conseil Général. L’année dernière en Guyane, 1685 jeunes ont bénéficié du dispositif soit par un suivi à domicile, soit placés en foyers ou en familles d’accueil. Ces jeunes sont de plus en plus vulnérables s’inquiète le rapport, les enfants placés sont surtout des adolescents en rupture sociale ou scolaire et en grande souffrance psychique. Pour leurs venir en aide, le rapport fait état de moyens insuffisants, voire inadaptés.
L’année dernière, on comptait 567 jeunes accueillis en familles d’accueil pour seulement 384 places agréées. De plus, il n’y a pas de lieux d’accueil spécialisés. L’est et l’ouest guyanais ne disposent pas de foyers.
Le point faible du dispositif : la prévention de l’enfance en danger. Le document pointe des services à bout de souffle. On compte aujourd’hui 53 assistants sociaux au Conseil Général où il en faudrait 84. Quand à la PMI, la protection maternelle infantile, elle ne couvre pas toutes les communes et manque de médecins.
Le rapport souligne aussi la saturation des dispositifs de prévention. Le service chargé d’appliquer les mesures d’AEMO, l’action éducative en milieu ouvert est complètement débordée et de nombreuses mesures sont donc non appliquées, sur les 552 mesures prononcées en 2014, 100 sont en attentes.
Enfin, le rapport relève l’épuisement du personnel de l’ASE, l’aide sociale à l’enfance du conseil général, et des associations agréées. D’où un sentiment d’impuissance et des démissions en cascade dans ces services, avec notamment 9 démissions en 2014 dans la seule association Fourka.
Le reportage de Laurent Marot et Nicolas Pouillot
Qu'évoque le rapport?
Le rapport évoque le contexte explosif et l’impasse de la politique de protection de l’enfance pilotée par le Conseil Général. L’année dernière en Guyane, 1685 jeunes ont bénéficié du dispositif soit par un suivi à domicile, soit placés en foyers ou en familles d’accueil. Ces jeunes sont de plus en plus vulnérables s’inquiète le rapport, les enfants placés sont surtout des adolescents en rupture sociale ou scolaire et en grande souffrance psychique. Pour leurs venir en aide, le rapport fait état de moyens insuffisants, voire inadaptés.L’année dernière, on comptait 567 jeunes accueillis en familles d’accueil pour seulement 384 places agréées. De plus, il n’y a pas de lieux d’accueil spécialisés. L’est et l’ouest guyanais ne disposent pas de foyers.
Des points faibles dans le dispositif
Le point faible du dispositif : la prévention de l’enfance en danger. Le document pointe des services à bout de souffle. On compte aujourd’hui 53 assistants sociaux au Conseil Général où il en faudrait 84. Quand à la PMI, la protection maternelle infantile, elle ne couvre pas toutes les communes et manque de médecins.Le rapport souligne aussi la saturation des dispositifs de prévention. Le service chargé d’appliquer les mesures d’AEMO, l’action éducative en milieu ouvert est complètement débordée et de nombreuses mesures sont donc non appliquées, sur les 552 mesures prononcées en 2014, 100 sont en attentes.
Un personnel à bout de souffle
Enfin, le rapport relève l’épuisement du personnel de l’ASE, l’aide sociale à l’enfance du conseil général, et des associations agréées. D’où un sentiment d’impuissance et des démissions en cascade dans ces services, avec notamment 9 démissions en 2014 dans la seule association Fourka.Le reportage de Laurent Marot et Nicolas Pouillot