22 ans de prison requis contre le meurtrier présumé d’Amélie Gaillard

La salle de la cour d'assises
Au 4ème jour du procès aux assises de l’affaire de la mort d’Amélie Gaillard, l’avocat général a requis 22 ans de prison contre Rudy Yago, le meurtrier présumé et 12 ans contre Johnny Wardrope, son complice présumé. 

Dans son réquisitoire, l’avocat général, Bruno Amouret, a demandé aux jurés « de prononcer une peine qui permettra de dire à la famille que justice aura été rendue », et de déclencher un « effet de choc, une réaction sur les gens qui partent en soirée et qui pensent s’armer…peut-être que votre décision fera que des gens ne sortent pas armés ». Les peines requises sont à la hauteur de cet enjeu, selon l’avocat général : 22 ans de prison requis à l’encontre de Rudy Yago, le meurtrier présumé d’Amélie Gaillard, cette jeune fille de 20 ans tuée en août 2010 d’une balle perdue en marge d’une fusillade qui a éclaté lors d’un sound system, dans le quartier de Balata, à Matoury. Rudy Yago est également poursuivi pour la tentative de meurtre à l’encontre de Dennis Grant, la personne qu’il a visée cette nuit-là, suite à un banal différend. En fuite, toujours recherché, ce ressortissant du Guyana a fait l’objet d’une réquisition de 22 ans de prison. Il est poursuivi pour tentative de meurtre à l’encontre de Rudy Yago.

Au sujet de Rudy Yago, l’avocat général requiert la culpabilité sur le chef de meurtre, car « s’il ne visait pas Amélie Gaillard, le code pénal dit qu’on est coupable si on tue quelqu’un ». Bruno Amouret requiert également la culpabilité sur la tentative de meurtre, car, selon lui, « on n’est pas dans le cadre de la légitime défense : Rudy Yago est à l’origine de l’attaque et on n’a pas le critère important de la légitime défense, qui est l’absence d’autre alternative pour se défendre (ici en tirant). Dans cette situation, « il aurait pu quitter les lieux après avoir tiré au sol », ce qui avait fait reculer ses adversaires. Enfin, 12 ans sont requis à l’encontre de Johnny Wardrope, le petit-frère de Rudy Yago, qui a amené l’arme à son frère la nuit du drame à la demande de ce dernier, puis l'a cachée, avant d’indiquer le lieu de la cachette à la justice. Les plaidoiries de la défense sont prévues jeudi matin. La cour se retirera ensuite pour délibérer.

Le verdict est attendu jeudi après-midi.