650 kg de vessies natatoires saisis à Cayenne en quelques mois

Vessies natatoires à la vente
Deux marins pêcheurs ont été condamnés vendredi dernier. Ils étaient accusés de commercialiser des vessies natatoires. La vessie est un aliment très prisé en Asie notamment. Plus de 650 kgs de ces appareils respiratoires de poissons ont été saisis en quelques mois à Cayenne.

La cocaïne des mers


Certains l’ont appellé : "la cocaïne des mers ». Les vessies natatoires d’Acoupa rouge se négocient de 7 à 15 000 dollars le kilo sur le marché asiatique où il est est un aliment très recherché. Il s’agit d’une poche interne du poisson remplie de gaz. Elle lui permet de contrôler sa profondeur et sa nage. En Guyane, ces vessies sont un complément de revenu pour les marins pêcheurs. Ils le vendent jusqu’à plus de 100 euros le kilo à des commerçants la plupart non déclarés. Le 23 novembre, deux d’entre eux ont été arrêtés. La marchandise était écoulée au Brésil et au Surinam. Emmanuel Ferrand, substitut du procureur, chargé des questions environnementales fait le bilan :

 

«Ont été saisi  189 kgs de vessies humides, 68kgs de vessies sèches chez les brésiliens et pour la filière Surinamaise 65 kgs »


Six mois de prison avec sursis


Les deux commerçants non déclarés, un Brésilien et une femme originaire du Guyana, ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour travail dissimulé. Cette affaire inquiète les armateurs guyanais. Selon eux, nombre de leurs  marins ne veulent plus sortir pêcher, Stanley Soudine armateur indique :

«  Les marins n’ont pas un gros salaire. Les tonnages repêchés ne sont pas en grande quantité comme avant. Les marins ont besoin de ce revenu complémentaire pour s’assurer un salaire décent. »


Selon l’administration, le prix des vessies natatoires d’Acoupa rouge a flambé depuis deux ans sur le marché international. Si elle était tolérée auparavant comme une pratique marginale, cette rémunération non déclarée des marins, a pris de l’importance et ne peut plus être acceptée. L’administration incite donc les acheteurs de vessies natatoires à se déclarer pour que ces compléments de revenus des marins deviennent officiels et rentrent dans les comptes des armateurs.

Le reportage de Guyane 1ère