Pour nous, ce qui importe, c'est que toutes les opérations puissent se dérouler dans le calme et sans aucune violence. Donc nous avons prévu un dispositif plutôt large qui nous permettra normalement d'assurer la sécurité et la tranquillité pour l'ensemble de l'opération. [...] Tout a été fait pour qu'il n'y ait aucune violence exercée et même dans le cas où nous serions obligés de le faire, nous le ferions au plus bas niveau pour essayer d'éviter les débordements. [...] Nous ne cherchons aucun effet de surprise, nous sommes dans la négociation et dans l'accord amiable. Seulement, il y a une décision de justice et charge à nous de la faire respecter. - Patrick Valentini, Commandant de la Gendarmerie de Guyane.
Même son de cloche chez Patrice Faure, le Préfet de Guyane, qui assure que si la procédure juridique lui incombe d'accorder le concours de la force publique à la Mairie de Rémire-Montjoly, il assure que la plupart des familles expulsées ont été prises en charge par des acteurs sociaux :
Les choses ne peuvent que bien se passer dans la mesure où nous sommes au bout d'une procédure d'une procédure juridique qui nous a conduit à accorder le concours de la force publique à la Mairie. Ensuite, il y eu l'intervention d'acteurs sociaux qui font que l'immense majorité des situations individuelles et collectives ont été traitées. [...] Pour autant, le droit, c'est le droit et il doit être respecté. Donc nous allons procéder aujourd'hui à la destruction de 72 maisons construites illégalement et qui ont fait l'objet d'une procédure. - Patrice Faure, Préfet de Guyane.
Une zone considérée comme insalubre
Il y a bien une raison pour laquelle la Siguy n'a pas pleinement pris possession de ses parcelles de terrain, aujourd'hui concernées par cette mesure de destructions d'habitats illégaux. S'il existe un projet de construction de logements sociaux (projet qui devait d'ailleurs contribuer à la résorption d'habitats insalubres, geste motivé par la commune de Rémire-Montjoly), la préfecture a posé son veto quant à la construction éventuelle de quelconque structure que ce soit à cet emplacement. La zone présenterait un taux de pollution bien trop élevé du fait de la présence de la déchèterie à proximité, un problème majeur pour la Siguy qui a vu son projet être gelé. Pour que ce dernier puisse sortir de terre et voir le jour, il faudrait alors que la Société Immobilière de la Guyane finance un très onéreux plan de dépollution du site, ce qui pour le moment est inenvisageable. Pour se faire, la Siguy souhaiterait que ses partenaires que sont la Communauté d'Agglomération du Centre Littoral ainsi que la Mairie de Rémire-Montjoly participent financièrement à l'opération.