Abolition de l'esclavage : 171 ans

Un décret du Secrétaire d'Etat en charge des colonies, Victor Schoelcher, mettait fin à près de 2 siècles d'esclavage en Guyane. Libérant quelques 13 000 êtres humains de leurs fers.
Ils se tiennent là debout devant l’assistance, leurs voix puissante résonnent sous le chapiteau. Les mots sortent de leur bouche comme un chapelet qu’on égrène, des mots qui ont une saveur particulière en ce jour anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Guyane.
Le ton de la commémoration est donné. Tout près des stèles sur lesquels sont gravés 13 000 noms d’esclaves affranchis sur la terre de Guyane en 1848. Et le président de la collectivité territoriale de faire l’éloge des grands guyanais qui ont combattus l’innommable. 
Rodolphe Alexandre président de la Ctg :

" Jérôme, Simon, Gabriel, Pompée, tous ces grands noms qui se sont illustrés dans la rébellion."

Rodolphe Alexandre qui tient à préciser qu’il n’est pas schoelchériste, mais reconnaît le rôle déterminant, dit t’il de Schœlcher dans l’abolition de l’esclavage.

" Sans la volonté de Victor Schoelcher, c'est ce que je lui reconnais, je ne suis pas un schoelchériste, mais il faut reconnaître que ces hommes, ce jour là, ont eu le courage de s'opposer, pour demander la libération des esclaves, en votant le décret."

 Un rôle que Christiane Taubira ne minore pas, mais elle préfère s’appuyer sur une autre vérité de l’histoire.
Christiane Taubira, ancienne Garde des Sceaux :

" Il y avait des petites gens, des philosophes, il y avait des écrivains, des célébrités abolitionnistes, mais le système a été démoli, fragilisé par les résistances sur les territoires."

Et l’ancienne Garde des Sceaux de continuer sur la question épique des réparations. Elle ne se monnaye pas selon elle, avec deux sous, les réparations résulteraient davantage de ce que nous pouvons apporter au monde. 
Christiane Taubira, ancienne Garde des Sceaux :

" Lorsque nous sommes sûrs de nous, lorsque nous avons conscience de ce que nous sommes, de ce que nous avons créés, de ce que nous avons donné, c'est là que nous allons chercher au fond de nous, la capacité à exister, à penser le monde, à agir sur le monde, à décider qui nous voulons être, individuellement et collectivement."

Telle une imploration,  le message de Christiane Taubira est on ne peut plus clair. La Guyane doit faire peuple.