Affaire Antoinette : le délibéré est prévu le 6 novembre... 6 mois de prison ont été requis contre l'ancien maire

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6 mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende requis par le procureur de la République contre Jean-Etienne Antoinette. Il comparaissait pour délit de favoritisme, avec deux autres prévenus. L'affaire porte sur l'attribution du marché des caméras de surveillance de Kourou. 
 
Jean-Etienne Antoinette ancien maire de Kourou, et ex-sénateur, comparaissait mardi matin devant le tribunal correctionnel de Cayenne pour délit de favoritisme. Cela concerne l’attribution du marché des transports interurbains de Kourou à la société 3G2M de Kévin Madeleine mais aussi l'affectation du marché de la télésurveillance à Kourou. 


Un rapport de la chambre régionale des Comptes

C'est une plainte contre X déposée par François Ringuet le maire de Kourou,en novembre 2014, qui est à l'origine de l'affaire. Puis les conclusions d'un rapport de la chambre régionale des Comptes daté d'Août 2015 ont été rendues publiques. Les interrogations portent sur une enveloppe de 16 millions d'euros attribuée au transport interurbain kouroucien. Une délégation de service public remportée par Kevin Madeleine gérant de la société 3G2M. Or ce dernier était plus cher de 900000 euros que son principal concurrent.

Une enveloppe qui comprend également un contrat de télésurveillance de près de 50 000 euros. Là aussi, les montants accordés sont plus élevés que la proposition financière faite par une autre entreprise. Ce déséquilibre a alerté les juges de la chambre régionale des Comptes.
Dans cette affaire, la mairie de Kourou s’est constituée partie civile. 6 mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende ont été requis contre Jean-Etienne Antoinette ancien maire de la ville spatiale (1996-2014). Ses avocats ont plaidé la légalité de la procédure. 
 

Deux autres prévenus

Dans ce dossier, il y a deux autres prévenus : Kévin Madeleine et Jean-Luc Alaïs, entrepreneur dans la vidéo surveillance. Le premier comparaissait pour recel de favoritisme. C’est lui qui est à la tête de la société visée par la procédure 3G2M. Le procureur a requis 3 mois avec sursis et 5000 euros d’amende.
Jean-Luc Alaïs est poursuivi pour recel de favoritisme et pour faux et usage de faux. Là aussi le procureur a requis 3 mois avec sursis et 5000 euros d’amende.
Le délibéré est attendu le 06 novembre prochain.