Affaire de pédopornographie : trois ans de prison avec sursis dont deux ans de sursis probatoire renforcé pour le prévenu, un fonctionnaire de 63 ans

Le délibéré était attendu ce soir dans l'affaire de pédopornographie jugée par le tribunal correctionnel de Cayenne. Au terme de l'audience, le tribunal correctionnel a condamné ce soir le prévenu à trois ans de prison avec sursis dont deux ans de sursis probatoire renforcé.

Le délibéré était attendu ce soir dans l'affaire de pédo-pornographie jugée par le tribunal correctionnel de Cayenne. Au terme de l'audience, le tribunal correctionnel a condamné ce soir Jean-François Fritsche à trois ans de prison avec sursis dont deux ans de sursis probatoire renforcé avec une obligation de soins. Il est également condamné à une interdiction définitive d'exercer une activité en lien avec les mineurs. Cette peine comprend également l'inscription obligatoire au fichier des délinquants sexuels, qui oblige la personne condamnée à pointer une fois par an dans le service de police ou de gendarmerie le plus proche de son domicile pour confirmer son adresse, et en cas de déménagement, de déclarer sa nouvelle adresse auprès des autorités là ou elle s'installe.

Le prévenu a reconnu les faits et dit avoir fait un travail avec un psychiatre. Le substitut du procureur a requis 3 ans de prison avec une obligation de soins et l'interdiction d'exercer des activités avec des mineurs.

Une enquête internationale

Le prévenu avait été arrêté en janvier 2018. Ce fonctionnaire a été mis en examen pour « diffusion, captation, transmission et détention d’images pédopornographiques ». Une affaire de dimension internationale, qui a commencée par une enquête de la police australienne…

Il a reconu avoir détenu 530 mille images et 440 vidéos pornographiques de mineurs, parfois très jeunes, et d’en avoir diffusé un certain nombre. Des délits présumés commis anonymement sur le « darknet », un réseau internet parallèle. Le suspect est un fonctionnaire métropolitain de 63 ans qui exerce en Guyane. Il a été repéré à partir d’une enquête lancée en Australie en 2016. 

La section départementale de recherche de la gendarmerie a localisé et arrêté le suspect en janvier 2018, sur l’île de Cayenne. Il a reconnu les faits en garde à vue, avant d’être incarcéré deux semaines, puis placé sous contrôle judiciaire. Il comparaissait libre.