Affaire des déchets amiantés : la société MBE et la CTG portent plainte pour acte de malveillance

On en sait un peu plus sur le dossier des ballots contenant des déchets d’amiante dans le quartier du camp du Tigre à Cayenne. La société en charge de l’opération de désamiantage parle d’acte de malveillance et annonce porter plainte tout comme le maître d’ouvrage la Collectivité territoriale.
Les déchets amiantés trouvés le 19 juillet près du camp du Tigre proviennent bien du désamiantage de l’ancien siège du Conseil Général place Leopold Heder au centre de ville de Cayenne mais pas uniquement. 
La société Multi Bâtiment Environnement a indiqué que les bâtiments situés à côté des containers, sont ceux des anciens dortoirs du RSMA. Ils ont fait l’objet d’une opération de désamiantage conduite l’an dernier pour le compte toujours de la CTG. Ce site ayant un temps été envisagé pour la construction du fameux collège 6, le futur collège de Cayenne. Une information confirmée par le président de la CTG lui-même qui était présent ce matin. Il a précisé, cependant que le projet de construction du collège sur ce site aurait été abandonné en raison de la proximité de la décharge des Maringouins.


La société MBE se défend aujourd’hui de la moindre faute 

La gérante de la société MBE met en avant le fait que ses containers étaient sur le site où a eu lieu le désamiantage et scellés, elle va donc porter plainte.
Mais, au-delà de l’acte de malveillance supposé, pourquoi plusieurs de ces ballots de déchets d’amiante sont posés à même le sol devant le bâtiment. La société était, semble t-il, dans l’attente d’un container de la part de la société Endel. Autre question alors, pourquoi tous ces mois d’attente pour l’envoi de ces déchets vers leur lieu de traitement dans l’hexagone? Et là il n'y a pas de réponse si ce n’est d'admettre un retard.


La Collectivité Territoriale qui a commandé cette opération a réagi

Branle-bas de combat au niveau de la collectivité puisque dès ce matin, le président de la CTG s’est déplacé sur le site. Le président, Rodolphe Alexandre, s'est s’entretenu avec ses services au téléphone et avec les responsables de l’entreprise sur les lieux. La CTG met en avant, elle aussi, l’acte de malveillance, reconnaissant le sérieux de l’entreprise en charge du désamiantage. Marche arrière donc puisqu’hier soir dans son communiqué, la CTG parlait de manque de professionnalisme de la part de cette même entreprise. Le président de la CTG a précisé ce matin qu’une plainte serait également déposée en raison des containers dont l’ouverture a été forcée.

Un autre acteur dans ce dossier, la société Endel, en charge de la logistique de transfert des déchets vers leur site de traitement dans l’hexagone, n’a pas souhaité s’exprimer pour le moment dans ce dossier, le temps d’une enquête interne à l’entreprise.