Agression à la prison de Guyane : la victime, agent pénitentiaire, dans un état grave

La prison de Rémire-Montjoly
Le 6 janvier 2023, un agent pénitentiaire de Guyane a subi une agression particulièrement violente, survenue lors de la distribution des repas. Retrouvé inanimé après ces actes commis par un détenu, il se retrouve avec traumatisme crânien et de multiples fractures.

Les faits sont d'une rare violence. Après avoir été agressé le 6 janvier dernier, un agent du centre pénitentiaire de Guyane, situé à Rémire-Montjoly, devrait être évacué vers l'Hexagone pour poursuivre ses soins médicaux. Les agents de la prison dénoncent une "tentative de meurtre". L'incident, déclenché par deux détenus, est survenu lors de la distribution de repas.

La victime, un capitaine de secteur, se retrouve avec les blessures suivantes : "arcades sourcilières, nez cassé, dommages au système auditif, os orbital fracturé, fracture pommette, dommage à l’arrière du crâne, plusieurs points de sutures, visage tuméfié, traumatisme crânien dont la gravité est encore à déterminer au cours des examens à venir pour un probable passage au bloc opératoire."

L'agent pénitentiaire inanimé après l'agression

"Ils ont forcé le passage, bousculant la surveillante et ont renversé le chariot des repas sous prétexte qu’ils voulaient voir le commandant immédiatement. A la demande de renfort, le premier arrivé sur les lieux, le Capitaine de secteur, a été pris à parti par l’un des détenus, et a subi une sauvage agression", raconte l’UFAP UNSa-justice (Union Fédérale Autonome Pénitentiaire et Union nationale des syndicats autonomes - Justice) dans un communiqué publié le dimanche 8 janvier 2022.

Sur des coups de poings au visage, il s’est retrouvé inanimé au sol et ce détenu s’est acharné à lui assener plusieurs violents coups au visage avec le dessein formel d’une tentative de meurtre.

Communiqué UFAP UNSa-justice du 08 janvier 2023

Un acte prémédité ?

Avant l'événement du 6 janvier 2023, l'auteur présumé des faits aurait proféré des menaces de mort contre les personnels "dans une situation d’agression au cours de laquelle il avait craché sur un agent", informe l'organisation syndicale.

Elle estime que les faits de violence survenus ce jour-là étaient prémédités. "Il est loin derrière nous le temps où il était dit que la violence de la population pénale était tournée vers elle-même et que les violences envers les personnels étaient collatérales", lit-on également.