Les agriculteurs Guyanais veulent exporter leurs productions locales vers l'hexagone et l'Europe

Exporter les productions agricoles du territoire vers l’hexagone et l’Europe : un défi de taille qui est sur le point d’être relevé par une poignée d’exploitants guyanais, avec l’aide de la chambre d’agriculture. Les premiers tests semblent prometteurs. 
Des fruits et légumes guyanais dans les rayons des grandes surfaces de l’Hexagone d’ici quelques mois.
Depuis deux ans, la chambre d’Agriculture tente de mettre en place une véritable filière d’exportation avec cet intermédiaire.
Sept produits ont déjà été sélectionnés. Et les premiers tests semblent concluants.
Franck Nublat, exportateur de produits agricoles :

"On a fait principalement un travail sur la banane douce bio. La marchandise est déjà vendue. Le problème que je rencontre c'est la logistique car aujourd'hui un conteneur entre la Guyane et la Métropole coûte entre 4000 et 6000 euros. Le Brésil la moitié. Ce qui nous pénalise au niveau de la grande distribution"

 

De nouvelles perspectives 

Aujourd'hui, de nouvelles productions sont prospectées. Franck Nublat se rend dans les champs de Gabriel Siong à Cacao. La mise en place progressive de cette filière d’exportation semble convenir aux exploitants.
Gabriel Siong, exploitant agricole, président du syndicat des Jeunes Agriculteurs du canton est

"Les exportateurs que nous avons rencontré auparavant souhaitaient des grosses quantités. On ne pouvait pas faire face. On va essayer de faire de la banane. Peut être que cela va marcher à l'extérieur. On va partir sur tout ce qui est banane."

 

Marquer la différence 

Pour la chambre d’Agriculture, l’objectif est de rendre visibles les produits guyanais en dehors du territoire. Et de ne pas se limiter à la grande distribution.
Jean-Hubert François, secrétaire général de la chambre d’Agriculture

"Aujourd’hui on est quand même les seuls à ne pas exporter en grande quantité. C'est l'occasion pour nous de démontrer notre savoir faire sans négliger  le marché local "


Cette filière pourrait à terme faire une place importante au bio. Une vingtaine d’exploitants agricoles ont déjà été répertoriés. Tous sont prêts à adapter leur exploitation aux exigences de cette nouvelle aventure.
Le reportage de Guyane la 1ère :