Sur place une voisine en observant son environnement fait part de ses inquiétudes à notre journaliste :
"L’arbre est complètement penché, d’ici la semaine prochaine ou même plus, l’arbre tombe »
En réalité tous ces arbres alentour sont situés dans une zone complètement imbibée par les eaux pluviales.
Christine et sa mère sont inquiètes. Elles étaient là, la veille, quand l’incident s’est produit. Christine relate : « En sortant du travail, j’étais là et j’entends un bruit comme un déchirement, quelque chose qui craque… Et je vois sous mes yeux un arbre tomber sur la maison de ma voisine. Il n’y avait personne, j’ai eu un soulagement ! »
Des terrains laissés à l'abandon
Ce manguier qui est tombé chez la voisine est situé sur un terrain mitoyen en indivision et cette partie n’est pas entretenue à cause d’un différend familial. Une situation que déplore vivement Christine : « le terrain reste là sans entretien. Il faut que les autorités agissent très vite et contactent le propriétaire. Nous avons essayé plusieurs fois mais nous n’arrivons pas à les joindre et nous ne savons plus quoi faire. »
Les élagueurs sont de plus en plus confrontés aux problématiques des indivisions. Les familles se renvoient la balle et pendant ce temps les parcelles à l’abandon se détériorent comme en témoigne Joël Virayie, patron d’une société d’élagage :
« Avec la présence d’eau en abondance vous avez des pourritures des champignons qui peuvent s’installer sur le tronc, le fragilisent et il finit par s’écrouler. »
Des factures lourdes pour l'élagage
Qui va payer la facture d’enlèvement de l’arbre ? C’est un acte qui peut être très coûteux selon l’élagueur : « Cela dépend du volume, de la taille, de l’accessibilité. Il y a plein de paramètres. En fourchette basse on pourrait commencer à partir de 1400 euros et en fonction du temps passé à découper, débiter puis à évacuer à la plateforme de compostage cela est cher. »
En attendant, la mère de Christine atteinte d’un cancer du sein et de diabète reçoit des soins quotidiens de la part d’une infirmière et cette situation c’est pour elle une angoisse qui s’ajoute à l’angoisse.
À noter que depuis l’ancienne mandature de Marie-Laure Phinéra Horth et le début de celle de la maire Sandra Trochimara, il y a eu des tentatives de médiation qui ont toutes échoué.
Trois chutes d'arbres en 45 jours
Il s'agit du troisième incident du genre en un mois et demi. Pour rappel, le 22 décembre dernier, un arbre avait chuté sur une voiture à l'entrée du rond-point des Ames-Claires à Rémire-Montjoly blessant les deux occupantes du véhicule. Le 3 janvier, un fromager s'écroulait sur un restaurant de Montjoly faisant six blessés légers. Ce 22 janvier, un manguier s'est écroulé. Il convient que les propriétaires ayant de gros arbres dans leur jardin prennent les précautions nécessaires pour leur entretien.