Un rendez-vous râté
Durant la matinée, à chaque intervention des forces de l'ordre, il a menacé de se suicider. Finalement au bout de quelques heures, il a accepté de quitter le balcon auquel il était enchaîné. A la sortie, en rejoignant son comité de soutien, il s'est exprimé afin d'expliquer ce geste désespéré :"Les gars de la DAAF, ils mélangent tout. Il manque toujours des documents, les dossiers pourrissent. Ils changent en permanence d'interlocuteurs. Celui qui connaît mon dossier m'a donné rendez vous aujourd'hui à 10h30. En arrivant, j'apprends qu'il est en congé. C'est un stagiaire qui n'y connait rien, qui m'a reçu, alors, j'ai pété les plombs. Quand on va commencer à se pendre, ils vont arrêter de faire n'importe quoi dans ce pays. Il faut arrêter de penser que les jeunes ne font rien. Il y a des jeunes qui veulent se battre. Il faut nous donner les moyens de bosser et arrêter de nous bloquer. Ce sont des réglements de compte permanents. Personne ne va tuer Jean-Hubert, Jean -Hubert va se tuer tout seul"
Le live de Guyane la 1ère :
Aux côtés des agriculteurs
De son côté la direction de la DAAF est également intervenue. Mario Charrière son directeur se veut rassurant :
"On est là pour accompagner et développer l'agriculture en Guyane. Nous regardons les dossiers au cas par cas. Ce jeune agriculteur avait deux revendications fortes, la présentation de son dossier au Comité d'instruction en juin prochain ainsi que la remise gracieuse d'un certain nombre de dispositions nécessaires afin d'accéder aux dotations réservées aux jeunes agriculteurs. Nous allons répondre favorablement à ses requêtes après examen de la situation"
Arriver à de telles extrémités pour se faire entendre, n'est pas souhaitable mais révèle une fois de plus le climat difficile dans lesquels se trouvent aujourd'hui en Guyane des chefs d'entreprise, en attente de subventions nationales et européennes. Cette affaire est loin d'être terminée.
Le reportage de Guyane la 1ère