Amapa : l'Agence nationale des mines ferme le barrage de Mario Cruz à Pedra Branca do Amapari

Situation géographique de la ville Pedra Branca do Amapari au coeur de l'Amapa
Depuis le mois de janvier, après la catastrophe de Brumaldinho, une vaste mission d'inspection des ouvrages hydroliques et miniers est menée au Brésil. En Amapa, tous les barrages sont passés au crible. Le barrage Mario Cruz à Pedra Branca do Amapari à 183 km de Macapa a été fermé le 2 avril.
Après la tragédie, au mois de janvier 2019, de Brumadinho dans le Minas Gérais qui a provoqué 211 morts , les autorités ont lancé une vaste opération de contrôle des barrages du Brésil. On estime que 56 de ces ouvrages sont dangereux pour l'environnement, ils ont été fermés. Rien que dans  l'état de l'Amapa, on recense 38 ouvrages de retenues pour l'électricité ou pour l'exploitation minière  L'Agence nationnale des mines (ANM) a décidé de fermer le barrage appelé Mario Cruz situé dans la municipalité de Pedra Branca do Amapari, à 183 km de Macapá.
 

Des normes sécuritaires qui s'alignent sur les recommandations internationales

Les exploitants n'ont pas pu fournir les documents demandés par l'ANM sur le dispositif sécuritaire. Le Brésil souhaitant maintenant appliquer les normes de sécurité internationales beaucoup plus strictes que celles qui étaient jusqu'alors en vigueur dans le pays. Les risques de rupture de pollution par des boues contaminantes sont trop élevés sur ce site. L'activité est donc suspendue jusqu'à une régularisation de la situation. L'ANM n'a pas exigé le déplacement des maisons proches mais interdit désormais la construction de bâtiments administratifs et de restauration dans ce qui est appelé la zone 1 (zone la plus proche du barrage).

Dans cette même région une mine de minerai de fer est inactive depuis 2014 suite à l'effondrement du port d'acheminement. Cette cessation d'activité a plongé la ville de Pedra Branca do Amapari dans le marasme économique. Cet arrêt du barrage Mario Cruz est nouveau coup du sort pour la population.

Sources : Globo1/Seles Nafes