Antoine Karam annonce une mission parlementaire de 23 sénateurs "sur le trafic de stupéfiants en provenance de Guyane"

Une mission parlementaire initiée par le Sénat sur le trafic de stupéfiants en provenance de Guyane, à la demande du sénateur Antoine Karam. Elle a pour objectif de dresser un état des lieux du trafic de drogue sur le territoire. 23 sénateurs ont été désignés.
 
Selon les autorités, 20 à 30 mules sont enregistrées par vol commercial en provenance de Guyane à destination de Paris. L’objectif de ce passage en masse pour les « cerveaux » du trafic est de saturer les services des douanes et de la PAF afin que certains  passeurs puissent échapper aux contrôles. Un chiffre effrayant, qui à lui seul résume le trafic de stupéfiants en Guyane. Le confinement sans nul doute a donné un coup d’arrêt brutal à ces activités illicites. La limitation des vols commerciaux, l’arrêt des voyages d’agrément ont changé la donne. Mais avec le retour progressif à la normale, le trafic devrait reprendre de plus belle. Selon le procureur de la République Samuel Filmiez ...« une seule arrestation a eu lieu durant ces près de deux mois de confinement. Deux mules ont en outre été placées ce mercredi en garde à vue. Elles seront déférées au Parquet ».
 

Une mission parlementaire

Les sénateurs de Guyane Antoine Karam et Georges Patient
Les estimations de l’Observatoire régional des drogues et des toxicomanies, datées de 2016, sont claires : 30% la drogue trouvée sur le marché hexagonal proviendraient de Guyane. Un constat souligné par Antoine Karam sénateur de Guyane, qui annonce la création par le Senat à sa demande d’une mission composée de 23 sénateurs dont lui et Georges Patient. Cette mission précise Antoine Karam « ...a pour objet de dresser un état des lieux exhaustif du trafic de stupéfiants, de procéder à l’évaluation du plan d’action interministériel et de formuler des propositions pour améliorer la lutte contre ce trafic ».
Autres objectifs conclue-t-il « le parcours judiciaire et à la réinsertion des mules écrouées, ainsi qu’un avis sur l’installation d’un scanner corporel à l’aéroport Felix Éboué ».
Une mission qui devrait également mesurer la mise en œuvre, sur place, du plan anti-drogue présenté en septembre dernier par le ministre de l’Intérieur.