Après deux mois de grève, toujours pas de solution au Centre hospitalier de Cayenne

Les grévistes ont bloqué l'entrée de l'hôpital de Cayenne, mercredi 26 avril.
Après deux mois de grève, les négociations sont longues et difficiles au Centre hospitalier Andrée Rosemon de Cayenne (CHAR). Elles bloquent sur l’emploi. Lundi, la direction de l’hôpital a été déboutée par le tribunal sur le blocage du CHAR.
Pas d’avancée significative dans le conflit au Centre hospitalier Andrée Rosemon (CHAR) à Cayenne. Un projet de protocole a été envoyé au syndicat, la direction attend désormais un retour.
 
Après deux mois de grève, les négociations viennent de commencer et elles sont difficiles. "Notre plateforme de revendications a été déposée le 4 avril à la direction de l’hôpital, puis le 24 avril à l’Agence Régionale de Santé", rappelle Rodrine Joseph, secrétaire générale adjointe de l’UTG Santé.

36 postes

La revendication principale des grévistes porte sur l’emploi. "La direction a commencé par nous proposer zéro poste, puis 5, 10, 15 et jeudi soir, elle nous a proposé 36,5 postes", explique Rodrine Joseph. Une proposition jugée insuffisante par l’UTG qui en demande 237. "Rien qu’en infirmiers, on a déjà besoin de 64 postes", remarque Rodrine Joseph qui dit se baser "sur la réalité du terrain".

Un audit sur les besoins

De son côté, le directeur de l’Agence Régionale de la Santé, Jacques Cartiaux estime qu’il n’y a aucune preuve probante que l’hôpital de Cayenne ait besoin de 237 postes. Il explique aussi ne pas avoir de visibilité budgétaire pour pouvoir proposer plus que 36 postes.

Le directeur de l’Agence Régionale de la Santé se dit prêt à diligenter un audit pour faire le point sur les besoins humains de l’hôpital. L’UTG répond que des audits ont déjà été réalisés. "Il y a d'autres points bloquant, précise Rodrine Joseph, secrétaire générale adjointe de l’UTG Santé. Mais on tient à nos revendications sur l'emploi, le personnel est la base d'un hôpital. On passera ensuite aux autres revendications sur les conditions de travail, la qualité des soins et la prise en charge des patients". 
 

Pas de blocage du CHAR selon la justice

Dans le même temps, la direction de l’hôpital a été déboutée par le tribunal, lundi 15 mai. Elle demandait la levée du barrage érigé par les grévistes devant le CHAR. Le tribunal n’a pas estimé qu’il y avait un empêchement d’accès aux soins. L’UTG estime que la direction a porté atteinte au droit de grève.