Après le suicide d’une jeune fille à Maripasoula, le collectif Lawa écrit au président de la République

Maripasoula
Le collectif Lawa représentant des communes du Haut-Maroni a écrit au Président de la République. Après le suicide d’une jeune fille de 15 ans à Mariapasoula, il dénonce l’isolement des communes, le manque de moyens et explique "ne pas être entendus".
Le collectif Lawa représente les habitants des communes de Grand-Santi, Papaïchton et Maripasoula. Vendredi 26 mai, il a envoyé une lettre au nouveau Président de la République, Emmanuel Macron. "Triste et en colère", le collectif Lawa publie un communiqué pour faire part de sa démarche et dénoncer "un manque de considération" de la part des élus et de l’Etat face aux problèmes quotidiens des habitants.

Un suicide

Vendredi 26 mai, ces communes ont été endeuillées par le suicide d’une jeune fille de 15 ans. Le drame est survenu au village Twenké sur la commune de Maripasoula. C’est le second suicide depuis le début de l’année. "Il n’y a toujours pas de psychologue à demeure au centre médico psychologique", rappelle le collectif Lawa qui représente les habitants du Haut-Maroni, soit plus de 25 000 habitants selon l’INSEE.


Des revendications "pas entendues"

Dans ce communiqué, le collectif Lawa réclame une aide pour sortir du désenclavement et rappelle les difficultés du quotidien. La semaine dernière déjà, les élèves de l'internat du collège Grand Man Difou à Maripasoula avaient été évacués en raison d’une épidémie de galle. "Les enfants les plus chanceux sont toujours contraints d’aller sur le littoral pour poursuivre leur scolarité au lycée, écrit le collectif. Toujours pas de restauration scolaire ou de transport scolaire gratuit".

Difficultés au quotidien

Selon les habitants, leurs revendications ne sont "toujours pas entendues". "La route entre Papaïchton et Maripasoula verra peut être le jour dans un futur incertain (…) ; l’hôpital de proximité n'est pas à l'ordre du jour; le distributeur de Grand Santi reste une chimère", "des habitants continuent de vivre sans accès continu à l'eau potable", poursuit le collectif qui réclame des "réponses concrètes et durables".

Enfin, comme un symbole, le collectif explique avoir rédigé son communiqué vendredi 26 mai, mais ne pas l’avoir posté "pour cause de coupure du réseau digicel à Papaïchton". Une difficulté supplémentaire du quotidien.