Des victimes de la dictature argentine (1976-1983) ont demandé à la France de retirer une décoration à un ex-officier de marine argentin, condamné pour crime contre l'humanité. Une demande à quelques jours d'une rencontre prévue le 5 février entre le président argentin, et son homologue français.
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Les signataires du texte, une trentaine de survivants de l'Ecole de mécanique de la marine – l’Esma - un centre de torture devenu un symbole de la répression sous la dictature, rappellent que la France avait remis en 1985 à Ricardo Cavallo la médaille de l'Ordre national du mérite alors qu'il travaillait à l'ambassade argentine à Paris.
En 2010, rappelle l’agence France-Presse, le Comité de l'ONU contre la torture avait demandé à la France le retrait de la distinction, alors que l'officier argentin était jugé à Buenos Aires. "Nous qui avons souffert dans notre propre corps de sa perversion, de sa violence et de son cynisme ne pouvons cacher notre stupéfaction de savoir qu'une telle distinction a été accordée à un tel criminel", écrivent les signataires. Ils disent ne pas savoir "si cette reconnaissance honteuse est toujours en vigueur". Mais "si c'est le cas, nous demandons au gouvernement français de la retirer immédiatement", poursuivent-ils.
Ricardo Cavallo, 68 ans, a été condamné à la prison à perpétuité en 2011, puis en 2017, pour des crimes -- disparitions forcées, détentions arbitraires, et cas de torture -- commis pendant la dictature, dont l'assassinat de deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet en 1977.
En 2010, rappelle l’agence France-Presse, le Comité de l'ONU contre la torture avait demandé à la France le retrait de la distinction, alors que l'officier argentin était jugé à Buenos Aires. "Nous qui avons souffert dans notre propre corps de sa perversion, de sa violence et de son cynisme ne pouvons cacher notre stupéfaction de savoir qu'une telle distinction a été accordée à un tel criminel", écrivent les signataires. Ils disent ne pas savoir "si cette reconnaissance honteuse est toujours en vigueur". Mais "si c'est le cas, nous demandons au gouvernement français de la retirer immédiatement", poursuivent-ils.
Ricardo Cavallo, 68 ans, a été condamné à la prison à perpétuité en 2011, puis en 2017, pour des crimes -- disparitions forcées, détentions arbitraires, et cas de torture -- commis pendant la dictature, dont l'assassinat de deux religieuses françaises Alice Domon et Léonie Duquet en 1977.