L’Assemblée de Guyane vote la résolution du Congrès

Pour la dernière plénière de l’année, la Collectivité territoriale de Guyane a validé ce matin la résolution du Congrès des élus du 27 novembre dernier. Un processus normal avant la saisine du 1er ministre d’un projet d’évolution statutaire comme mentionné dans l’Accord de Guyane. 
Un vote qui n’a cependant pas été une simple formalité et pour cause une phrase du courrier adressé au 1er ministre a soulevé la polémique dans les rangs de l’opposition.
 

Joute verbale sur une phrase

Le point d’achoppement a porté sur la description des propositions débattues lors du Congrès, à savoir le Livre Blanc et la proposition de résolution déposée par le Front pour l’évolution statutaire. La phrase en question présentait la proposition de résolution du Front intitulé « Projet Guyane 2018 » en précisant qu’elle impliquait la consultation de la population pour une évolution statutaire. Tollé de l’opposition qui considère que cette formulation donne le sentiment que la consultation n’est la demande que du seul Front. S’en suit une joute verbale entre majorité et opposition à laquelle mettra fin le président de la Collectivité, Rodolphe Alexandre visiblement agacé. La phrase, objet du litige, sera tout simplement abandonnée afin de préserver le consensus issu du Congrès des élus.
 

Une commission ad hoc composés de 33 membres au lieu des 27 initialement prévus

Plusieurs membres de collectifs étaient également présents ce lundi matin dans le public. Pour Yvane Goua, la porte-parole de Trop Violans, « il est important que les représentants de la société civile soient présents à chaque étape du processus ». « Place maintenant au travail sur le projet Guyane » affirme de son côté Monique Guard, du collectif citoyens, citoyennes. L’autre point voté par les élus concerne effectivement la commission ad hoc chargée de travailler sur l’élaboration du Projet Guyane. De 27 membres initialement proposés, c’est finalement une commission élargie à 33 membres qui a été votée. Elle sera composée des différents élus du territoire, conseillers territoriaux, parlementaires et maires, la société civile au travers des collectifs et organes consultatifs sans oublier les socioprofessionnels, des chambres consulaires au syndicats patronaux. Le calendrier n’a pas été précisé si ce n’est l’objectif affiché d’un début des travaux de la commission à la rentrée de janvier 2019. « Une année au service de l’action » dixit Rodolphe Alexandre qui permet de préciser sa vision lors de la présentation de ses vœux dans les prochains jours.