Il clame son innocence
Darwin Asprilla, debout à la barre, conserve toujours la même ligne de défense : ce n’est pas lui qui a porté le coup mortel à Anne-Marie Leboulanger, mais l’un de ses deux complices, décédé en 2015 et en 2018. Une affirmation qu’il répète depuis son interpellation.« C’est moi qui était de permanence lorsqu’il a été arrêté, donc je peux l’assurer. Donc en décembre 2017, lorsqu’il a donné le surnom de ses deux complices, certes il y en avait un qui était déjà décédé mais le deuxième n’était pas décédé, il n’était absolument pas décédé. Et ça il l’a toujours dit »
Une lettre émouvante
Une audience marquée ce matin par la lecture d’une lettre bouleversante destinée aux jurés, rédigée par le fils de la victime, qui livre ses pensées pour la première fois.
« Pensées d’enfant de 15 ans aujourd’hui, avec des mots qui sont les siens, beaucoup de tendresse à l’attention de sa maman et puis beaucoup de colère et de douleurs exprimées. Il conclue ce courrier à l’attention des jurés en disant que pour lui la peine juste serait la peine à perpétuité parce qu’il est évidemment contrit par ce drame qui l’a privé de sa maman, tout simplement ».
« Gardez le prévenu en prison à perpétuité serait la parfaite solution pour arrêter mon calvaire » écrit-il. Dans sa plaidoirie, Me Boris Chong-Sit ajoute « Darwin Asprilla est dangereux pour la société », « il n’a peur de personne ».
Ce jeudi, l’audience sera consacrée à la défense et aux réquisitions
Le reportage de Sébastien Laporte et Frédéric Larzabal :