Les structures qui peuvent ouvrir doivent toutes accueillir moins d’enfants pour garantir les gestes barrières. Elles sont très inquiètes pour la suite de leur activité.
A Montjoly, le quartier de l’école Sainte-Thérèse est bien calme sans les élèves
Seule la ludothèque a retrouvé un peu d’animation. Les 7 animateurs accueillent tous les matins 15 enfants au lieu de 45 avant la crise sanitaire.Pour les parents, c'est un soulagement
Ils ne sont pas à la maison en train de ne rien faire et nous les parents à lutter pour faire les devoirs.
Une autre mère de famille raconte ce moment de confinenement difficile avec les enfants :
Le télétravail , c'était dur à gérer avec mon fils parce qu'on devient tendu donc ce n'est pas agréable pour lui.
Il n' y a pas que les parents à se dire heureux de ce déconfinement. Un des enfants précise :
On fait des jeux de société, on voit des copains, on voit autre chose! le monde de dehors.
Les salariés sont en partie soulagés. Ils ont, enfin, repris leur activités mais l'avenir reste incertain avoue un des animateurs , Karl François :
Je ne peux pas travailler, je ne peux pas faire mon boulot, je suis inquiet.
Sans prestations extérieures et avec 3 fois moins d’enfants, l’association a déjà perdu 10.000 euros et la seule participation des parents est insuffisante pour garantir les emplois à court terme.
Dans le chef lieu, à Cayenne, les 5 salariés de l’association Akounamatoutou vont aussi accueillir de nouveau des enfants.Même si on a récupéré des enfants, on a rouvert juste pour perdre moins d'argent. Là, se pose la question de savoir si on met nos salariés au chômage en attendant la rentrée de septembre ou si on réussit avec des bouts de chandelle à continuer à travailler. Si par malheur, on doit avoir une duxième vague, on ne poura pas la supporter.
Les enfants seront au nombre de 20 au lieu de 36 cette semaine
Julie Ricciarelli dresse l'état des lieux :On a supprimé plein de choses, on a stocké beaucoup de matériels. Les enfants vont venir avec leurs propres matériels et ils n'auront pas accès à des jouets ou des jeux de société auxquels ils avaient accès d'habitude.
Durant le confinement l'association Akounamatoutou a tenu bon grâce au chômage partiel et à une trésorerie qui a permis de payer les charges. Julie Ricciarelli évoque ses difficultés :
Financièrement, c'est hyper difficile parce qu'on est à but non lucratif donc on n'a pas de réserve d'argent.
Mais pour d’autres associations comme les Choupinettes, la fin du confinement n’a pas permis la reprise des activités. Chaque semaine elle accueillait 250 enfants dans des écoles encore toutes fermées jusqu’à nouvel ordre. Un coup dur pour la structure qui emploie 30 salariés sur 4 sites.
Pour recommencer à fonctionner et survivre, la direction souhaiterait pouvoir aménager la villa qui leur sert de siège social et réinvestir aussi les locaux de la Cas EDF.
Marie-Annick Lemki-Golitin, la présidente de l'association « Les choupinettes » précise :
On pourrait accueillir à peu prés 60 enfants au total.
Marie-Hélène Tacita, la directrice générale de association « Les choupinettes » avoue elle aussi les difficultés de sa structure :
On a beaucoup de mal à joindre la direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale pour savoir si on peut ouvrir ou pas, ce que l'on peut faire, quels sont les supports.
Contactée, la Direction de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale espère pouvoir donner des réponses aux associations cette semaine.