Au Brésil, rien ne va plus entre le président et les forces armées. 24 heures après le limogeage du ministre de la Défense, les commandants de l’armée de terre, de l’air et de la marine ont démissionné mardi.
Au Brésil, rien ne va plus entre le président et les forces armées. 24 heures après le limogeage du ministre de la Défense, les commandants de l’armée de terre, de l’air et de la marine ont démissionné mardi.
La Folha de Sao Paulo y voit une situation inédite : la démission conjointe des trois commandants des forces armées brésiliennes pour manifester leur opposition au Président qui a limogé lundi le ministre de la Défense, Fernando Azevedo. Ils ont réaffirmé au quotidien brésilien que l’armée brésilienne ne participera à aucune aventure autoritaire.
Ils souhaitent également calmer les esprits, pour reprendre leurs mots, alors que des troubles sont redoutés dans les casernes du pays pour le 57ème anniversaire, le 31 mars, du coup d’Etat militaire de 64. Une ligne a été franchie aux yeux des commandants lorsque Jaïr Bolsonaro a fait part de son souhait de déclarer l’état de défense pour empêcher la mise en place d’un confinement dans tout le Brésil.
La crise sanitaire face à laquelle Brasilia est totalement dépassée est devenue un enjeu considérable de la prochaine élection présidentielle.