OR : avis favorable du Coderst pour une mine sur le fleuve Kourou

L’orpaillage légal peut être bientôt sur le fleuve Kourou, non loin des deux bassins de captage d’eau potable qui alimentent la ville spatiale. Le Coderst, le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques a rendu un avis favorable. 




La préfecture de Cayenne est un lieu où presque tous les jours des réunions se déroulent pour évoquer de nombreux sujets à traiter. Ce mercredi, s'est tenue la séance du Coderst, le conseil départemental de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques.

Une instance aux décisions déterminantes

Cette instance donne son avis sur de nombreux dossiers dès qu’un risque peut être envisagé pour les populations. Y siègent en premier lieu beaucoup de représentants des services de l’Etat  comme la Deal ( direction de l'environnement, de l'aménagement et du logement ) ou la Daaf ( direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt ) et l’ARS ( agence régionale de la santé ).
Sont aussi représentés : les maires, les socioprofessionnels, les associations de protection de l’environnement ou encore une association de consommateurs.
Gianni Waya association FO consommateurs explique :

"C'est important de participer, on amène notre vote et on débat sur plusieurs dossiers sensibles." 
 


Avis favorable

Parmi les quatre dossiers à l’ordre du jour, les membres du Coderst devaient donner leur avis sur une autorisation d’exploitation minière crique Nelson, l'un des affluents du fleuve Kourou. Un dossier qui est arrivé en Coderst en raison de l’emplacement de l’exploitation minière : elle est située à quelques kilomètres en amont des deux bassins de captage du fleuve Kourou qui alimentent en eau potable cent mille personnes de Kourou à Cayenne.
Les cinq opérateurs touristiques travaillant dans le secteur et la mairie de Kourou sont farouchement opposés au projet. La commission des mines avait rendu le 27 mars un avis favorable. Le Coderst a suivi ce dernier avis, en conséquence, il s’est prononcé "pour" à la quasi unanimité des membres.
C’est le rapport d’un hydrogéologue sur l’impact de la mine sur le fleuve kourou qui a été déterminant.
Remi Girault fédération Guyane nature environnement, est stupéfait :

"Selon le rapport, il n'y a pas d'éventuelles retombées des activités aurifères de la mine Nelson. L'eau qui arrive dans les stations de captages est diluée et donc pas d'impact. En résumé c'est ce que j'ai compris de ce rapport." 


Le Coderst n’émet qu’un avis, le dernier mot revient au préfet qui devra prendre sa décision mais la plupart du temps le préfet suit les avis de la commission des mines et du Coderst.
Le reportage de Guyane la 1ère :