Bagne des annamites : feu vert pour son inscription aux monuments historiques

La commission régionale du patrimoine et de l’architecture (CRPA) a validé l'inscription de ce haut lieu du tourisme en Guyane, dans la liste des sites classés monuments historiques. C’est maintenant à Thierry QUEFFELEC de signer l’arrêté préfectoral qui officialisera l'avis favorable.

La CRPA, a statué favorablement, vendredi 08 juillet 2022, pour l’inscription du site pénitentiaire de la crique Anguille (Tonnégrande) à l’inventaire des monuments historiques classés. Une décision qui est le fruit d’un combat engagé dès 2008, par les équipes municipales et le maire Patrick LECANTE.

« C’est d’abord une vrai reconnaissance de nos efforts en lien avec le Conservatoire du Littoral, propriétaire des lieux. Cette inscription à l’inventaire des monuments historiques, va permettre une protection plus forte du site face aux vols et dégradations. Les vols de briques (estampillées de l’administration pénitentiaire) et de vestiges n’étaient pas assez sanctionnés par la justice, là il y aura un cadre et une législation ».

Patrick LECANTE, maire de Montsinéry-Tonnégrande

 

Le bagne des annamites (1932-1945) était un établissement pénitentiaire spécial, basé sur l’exploitation d’une main d’œuvre de prisonniers d'origine indochinoise. Des bagnards serviles, utilisés pour l’exploitation des ressources du pays comme l’or et l’hévéa pour le caoutchouc. Selon le maire de Montsinéry-Tonnégrande, il existait 3 autres bagnes de ce type : La Forestière (Apatou), Gare Tigre (Sinnamary) et Saut-Maripa (St.Georges). Le bagne de Tonnégrande est celui dont il reste le plus de vestiges d'où sa valeur patrimoniale et historique.

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