La crise de la Semsamar dont la gouvernance vient d’évoluer et dont le personnel était encore en grève le mois dernier rappelle si besoin est que derrière ces sociétés d’économie mixte, l’enjeu en Guyane est bien la construction de logements et particulièrement de logements sociaux.
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Il convient de commencer par quelques données générales pour comprendre l’importance de ces sociétés d'économie mixte en Guyane pour la construction de logements.
Selon le Plan logement Guyane 2015-2020 réalisé par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de la Guyane, c’est entre 3700 et 5200 logements qu’il faudrait construire chaque année pour tenter d’être au rendez-vous du demi-million d’habitants attendu en Guyane à l’horizon 2040.
La Simko et la Semsamar, en tête des SEM de Guyane
Qu’il s’agisse de la Simko, de la Siguy, de la Semsamar ou de la Senog, ces sociétés d’économie mixte représentent près d’un contrat de commande publique sur deux émis dans le secteur de la construction guyanaise. La Simko et la Semsamar, les deux SEM les plus actives pèsent à elles seules un peu moins du tiers des quelques 370 millions d’euros de chiffre d’affaire contractualisé par toute la filière en 2017. Une donnée relevée dans le dernier rapport de la cellule économique régionale de la construction paru fin 2018. L’enjeu est important, la construction de logements est insuffisante pour répondre aux besoins avec une estimation de près de 15 000 demandes en attente. En juillet dernier les autorisations de mise en chantier était en recul sur un an de -44% pour l’équivalent d’un peu moins d’un millier de logements mis en chantier. Il faut donc accélérer. Entre 2019 et 2022 l’observatoire de la commande publique prévoit en outre environ 200 projets de constructions avec un enjeu sur l’Ouest qui représente un quart de ces investissements programmés.Selon le Plan logement Guyane 2015-2020 réalisé par la Direction de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement de la Guyane, c’est entre 3700 et 5200 logements qu’il faudrait construire chaque année pour tenter d’être au rendez-vous du demi-million d’habitants attendu en Guyane à l’horizon 2040.