Bientôt la fin des emballages des fruits et légumes

Une trentaine de fruits et légumes ne pourront plus disposer d’emballage en janvier 2022. Les professionnels ont quelques mois pour se préparer. Objectif: changer les habitudes génératrices de déchets. C’est une disposition prévue par la loi de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage.

Elle avait entraîné la fin de la vente des couverts, assiettes, pailles ou gobelets en plastique, la loi de 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire prévoit plusieurs autres dispositifs.
Elle s’attaque également aux 37% de fruits et légumes vendus chaque année en barquettes ou autres formes d'emballages à l'instar des courgettes, aubergines, melon, pamplemousses ou encore choux.
Au total, une trentaine de produits sont concernés. 

Une mesure qui fait grincer des dents 
 

Sauf que cette transition vers l’abandon du plastique n’est pas si simple pour les professionnels comme le souligne Philippe Kesteloot, gérant de Midi Caraïbes. Sa société est spécialisée dans l’empaquetage des fruits et légumes issus de l’agriculture locale mais aussi importés.

Philippe Kesteloot, gérant de Midi Caraïbes Guyane


Ecoutez son interview réalisée par Céline Fleuzin et Martial Gritte.

"Aujourd'hui, je n'ai pas de solution pour remplacer la barquette" - Philippe Kesteloot, gérant de Midi Caraïbes Guyane


Période de transition


Le gouvernement veut malgré tout garder une approche pragmatique en permettant aux industriels de se préparer. Un délai de six mois leur a été accordé afin qu'ils puissent écouler les stocks déjà commandés avant l’entrée en vigueur effective de la mesure.
Le décret prévoit par ailleurs une application progressive de l’interdiction pour les produits présentant un risque important de détérioration lors de leur vente en vrac. En fonction des fruits, cela ira de juin 2023 à juin 2026.


Au-delà des entreprises de conditionnement, cette mesure va impacter l’organisation des grandes surfaces. Celles-ci devront aménager l’espace de vente des produits frais.
Une forme de mise en jambe puisqu’en 2030, les professionnels de la grande distribution auront l’obligation de proposer 20% de leurs surfaces de vente de produits frais à de la vente en vrac. Aujourd'hui ces surfaces représentent 3%.