Bientôt un centre de prise en charge pour les auteurs de violences conjugales à Cayenne

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En France, 16 villes ont été retenues pour accueillir ce type de structure dont 3 en Outremer : Cayenne, Fort-de-France en Martinique et Saint-Paul à la Réunion. L’annonce a été faite ce mardi 27 octobre par le ministère chargé de l'Egalité entre les femmes et les hommes.
 
La décision de mettre en place ces centres de prise en charge pour les auteurs de violences conjugales découle du Grenelle lancé le 3 septembre 2019.
Après un appel à projets lancé le 24 juillet dernier, les 16 premières structures ont été désignées, 3 verront le jour en Outre-mer, plus précisément à Fort-de-France en Martinique, à Saint-Paul à La Réunion et à Cayenne. 

Une nouvelle dont se félicite le Procureur de la République, Samuel Finielz: "Le parquet de Cayenne est associé depuis la fin du mois d'aoüt à la mise en place de ce centre. Il y a eu toute une procédure d'appel à projets mise en place par la préfecture, à laquelle nous avons participé et donc c'est vrai que c'est une excellente nouvelle pour la Guyane, car celle s'inscrit dans un certain nombre d'autres dispositifs que l'on met en place depuis le début du Grenelle sur les violences conjugales et qui visent à éviter toute récidive".  
 
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Admission décidée par les magistrats


Car Samuel Finielz en est persuadé : la récidive ne peut pas être traitée uniquement que par l’incarcération. Entre les stages de responsabilisation bientôt mis en place à Kourou, St Georges, Cayenne et St Laurent, ou encore les prises en charge en milieu ouvert, le territoire mise beaucoup sur la prévention et la prise de conscience.
Ce nouveau centre est donc pour lui un outil supplémentaire dans l’arsenal de lutte contre les violences conjugales: "on est dans le temps de la construction de ce projet, qui va se faire en partenariat étroit évidemment avec l'autorité judiciaire puisque c'est l'autorité judiciaire, magistrats du parquet et magistrats du siège, qui vont adresser à ce futur centre de prise en charge les personnes qui relèveront d'un suivi". 

Concrètement, ne sera pas intégré qui veut.
 

L'admission reposera sur une évaluation faite au préalable et qui pourra être en pré-sentenciel, c'est à dire dans le cadre d'une obligation de contrôle judiciaire, avant la condamnation, et puis qui pourra être aussi en post-sentenciel, pour les personnes ayant besoin d'un suivi, notamment d'un suivi renforcé décidé par le tribunal correctionnel 

Samuel Finielz, Procureur de la République



Cela se passera sous le contrôle du juge d'application des peines avec des conseillers pénitenciaires d'insertion et de probation mais pour l’instant aucune date n’a encore été fixée concernant la mise en place effective de ce centre de prise en charge à Cayenne. Les porteurs de projet travaillent à ce que ce dispositif démarre le plus tôt possible.

Une fois opérationnelle, la structure offrira un accompagnement psychothérapeutique et médical afin, par exemple, de traiter les addictions. Celui-ci pourra être assorti d'un accompagnement socioprofessionnel visant notamment à l’insertion dans l’emploi.
Un deuxième appel à projets sera initié début 2021, pour "doubler la couverture territoriale de ce dispositif" selon la ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes, Élisabeth Moreno.