Une fin de mandat quasiment assurée pour le président brésilien. Menacé par d’éventuelles procédures de destitution, Jaïr Bolsonaro devrait être épargné par l'élection de deux fidèles Rodrigo Pacheco à la tête du Sénat et Arthur Lira pour la Chambre des députés.
Une fin de mandat quasiment assurée pour le président brésilien. Menacé par d’éventuelles procédures de destitution, Jaïr Bolsonaro devrait être épargné par les élections de Rodrigo Pacheco à la tête du Sénat et Arthur Lira pour la Chambre des députés. Deux fidèles du président qui peuvent servir de bouclier contre les attaques.
Un poste très convoité
Si l’élection au Sénat de Rodrigo Pacheco du parti des Démocrates s’est jouée en un tour, celle à la Chambre des députés d’Arthur Lira du Parti Progessiste semblait partir sur un vote serré mais finalement la victoire a été large pour un poste qui attire les convoitises : le président de la Chambre basse a le pouvoir de déclencher des procédures d’empêchement du chef de l’Etat. Mais Arthur Lira ne montre pas une totale dévotion envers Jaïr Bolsonaro. Il s’est vanté de sa neutralité et n’a pas prononcé son nom au moment de l’annonce des résultats…
Soutien présidentiel
Pourtant Jaïr Bolsonaro s’est beaucoup investi pour que Lira et Pacheco remportent ces élections. Car ces deux-là sont issus du centre politique brésilien, une nébuleuse souvent indécise mais qui représente tout de même un tiers de sièges au Parlement.
Jaïr Bolsonaro n’a pas hésité à proposer de l’argent aux députés. Selon le quotidien Estado de Sao Paulo, le gouvernement aurait débloqué 460 millions d’euros pour le financement de travaux et d’infrastructures dans les circonscriptions de 285 parlementaires. Jaïr Bolsonaro l’emporte mais a dû pour cela faire alliance avec le centre qu’il a si longtemps fustigé.